L’affaire Milla, suscite bien des interrogations et pose la question sur le droit au blasphème. Aujourd’hui deux camps s’affrontent, celui du #JeSuisMilla qui affirme le droit au blasphème qui est permis par la loi du 21 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
La loi de 1881 abolit définitivement le délit de blasphème, même dans sa forme sécularisée d’atteinte à la morale religieuse. Cependant, à ce régime de liberté élargi suit un régime de liberté plus restrictif, notamment à partir de la loi Pleven de 1972 qui amende la loi de 1881 en créant les délits d’injure, de diffamation et de provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance à une race, une ethnie, une nation ou une religion. (Institut Montaigne)
L’autre camp, #JeNeSuisPasMila, condamne les propos de l’adolescente et parmi eux, Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman, qui a affirmé « Qui sème le vent, récolte la tempête« , […] Elle l’a cherché, elle assume » tout en précisant qu’il ne pas cautionne les menaces de mort.
Après ces propos, la jeune fille, qui a ecritiqué violemment l’islam sur internet. a été déscolarisé et même menacé de mort. Le ministre de l’Intérieur a expliqué, ce mardi 04 février, à l’Assemblée National, que la lycéenne âgée de 16 ans et sa famille ont été placées sous protection policière :
– @CCastaner prend la défense de #Mila. Il rappelle qu’elle et sa famille sont sous protection.
> « En aucun cas, une pratique d’inspiration religieuse ne doit dépasser les valeurs de la République. »#Laïcité #DirectAN #QAG pic.twitter.com/8WjWb2eMAQ— LCP (@LCP) February 4, 2020
Alors qu’une enquête est en cours pour retrouver les personnes qui ont menacé la jeune fille de viol et de mort, le parquet de Vienne, a décidé, jeudi dernier de classer sans suite la procédure qui visait les propos de la jeune fille pour incitation à la haine.
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