Le rôle des communistes face à la ZFE : un soutien timide et une opposition tardive

Le 1er janvier 2025, la Zone à Faibles Émissions (ZFE) est entrée en vigueur, interdisant l’accès aux véhicules Crit’Air 3 et au-dessus. Concrètement, pour circuler dans cette zone, il est désormais obligatoire de posséder un véhicule Crit’Air 2 au minimum. Mais alors que de nombreux Vénissians se retrouvent pénalisés par cette nouvelle réglementation, le groupe communiste local semble avoir adopté une posture plutôt ambiguë et peu déterminée.

Lors du vote sur la ZFE au Conseil Métropolitain, les représentants du groupe communiste ont choisi de s’abstenir. Une décision qui, au regard de l’ampleur des conséquences pour les habitants, peut sembler particulièrement étrange. Le pire dans cette affaire reste le vote de Mme Picard, (PCF) maire de Vénissieux et vice-présidente à la Métropole, qui a voté pour cette délibération, une position difficilement compréhensible pour ceux qui attendaient de la part des communistes une défense ferme des intérêts des Vénissians. Un vote qui contraste fortement avec les engagements affichés par le parti en faveur de la défense des citoyens et de leur pouvoir d’achat. Comme l’indique un post sur la page Facebook de M. Girard, conseiller métropolitain :

« Il est à noter que les COMMUNISTES qui disaient vouloir défendre les Vénissians, n’ont pas voté contre cette folie et se sont seulement abstenus*. Mme PICARD a même voté POUR cette délibération qui va nuire aux habitants »

Si l’objectif était d’adopter une posture « équilibrée » pour éviter de se fâcher avec trop de monde de la majorité métropolitaine, le résultat est avant tout une abdication face à la réalité du terrain.

L’argument de la loi nationale peut certes être valable, mais il est intéressant de noter que certaines métropole, comme celle de Toulon (YahooNews), ont réussi à repousser la mise en place de la ZFE. Pourquoi Vénissieux ne pourrait-elle pas obtenir un report de cette mesure dévastatrice, ou à tout le moins obtenir des aménagements spécifiques pour les habitants les plus fragiles ? 

Il est également frappant de constater que, face à cette situation, on apprend via le site internet (source : Expressions) que le PCF local organise une rencontre avec les habitants le 24 janvier 2025 sur le thème « Comment obtenir une suspension nationale des ZFE ? » . Une initiative qui semble d’autant plus tardive et déconnectée de la réalité qu’elle intervient après la mise en place de la ZFE. Pourquoi ne pas avoir organisé cette réunion en amont, avant que les habitants ne soient déjà confrontés aux interdictions et aux difficultés quotidiennes ? Cette démarche semble plus une tentative de réagir à un fait accompli qu’un véritable engagement à défendre les intérêts des citoyens. En somme, une réunion inutile, un peu trop tardive pour avoir un quelconque impact sur la situation.

La posture du parti communiste local sur la question de la ZFE semble se résumer à un double discours : d’un côté, un soutien timide et non-affirmé aux citoyens vénissians, et de l’autre, une volonté de récupérer politiquement la situation une fois que les décisions ont déjà été prises. Cette absence de fermeté et d’anticipation rend leur opposition finalement bien peu crédible, et laisse un goût amer pour ceux qui espéraient un véritable combat contre cette réglementation injuste.

En ce qui concerne les autres groupes de la majorité à Vénissieux (LFI – PS – EELV) ainsi que les groupes d’opposition, on peut dire que c’est le silence complet depuis la mise en place de la ZFE.

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