Mi-avril, une ombre inquiétante s’est abattue sur le quartier des Minguettes à Vénissieux, lorsque le spectre de la légionellose a été signalé au sein d’une résidence de la rue Gabriel Fauré. Face à cela, le bailleur social Alliade Habitat a pris des mesures préventives, conseillant aux résidents d’éviter l’utilisation de l’eau chaude pour cuisiner, boire, et même se doucher.
Le piège mortel de Legionella pneumophila, la bactérie responsable de la maladie, s’est manifesté de manière alarmante, forçant une action immédiate. Une station chlorée a été déployée en attendant les résultats d’analyses approfondies de l’eau chaude sanitaire par un laboratoire spécialisé.
La semaine dernière, de sombres nouvelles ont émergé : une confirmation accablante de « taux anormaux de légionnelles », en particulier dans un bâtiment de la rue Gabriel Fauré, a été annoncée par le bailleur social. Face à ce cas, des interventions drastiques ont été ordonnées, avec l’implication de sociétés spécialisées telles que Veolia, pour nettoyer et désinfecter le réseau d’eau chaude.
Les habitants, eux, se trouvent pris au cœur de cette crise sanitaire, contraints de modifier radicalement leurs habitudes quotidiennes. Des instructions strictes ont été données, allant de l’abstention de la douche à la désinfection minutieuse des robinets avec du vinaigre blanc, en passant par des purges systématiques des canalisations après de longues absences.
Pourtant, même avec ces mesures, la communauté n’a pas été épargnée par la tragédie. Une résidente âgée de 79 ans, vivant au 8 rue Gabriel Fauré, a été hospitalisée et plongée dans le coma dès le début du mois d’avril. Malheureusement, elle a succombé à l’infection à la légionelle et est décédée ce vendredi.
Ce n’est pas la première fois que cette communauté est confrontée à cette menace invisible. En mars 2023 déjà, un habitant de la même résidence avait été touché par la légionellose, nécessitant une hospitalisation prolongée.
L’Institut Pasteur met en garde contre la gravité de la légionellose, une maladie qui peut être mortelle et qui présente un défi redoutable pour la santé publique. Avec l’affinité de la bactérie pour les systèmes d’eau modernes, la prévention devient essentielle.
Source : LyonMag et France 3 Rhône-Alpes
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