Les territoires perdus de la République, version F.B.M

Pendant que Michèle Picard, l’édile communiste de Vénissieux, se charge de la gestion municipale et à participer à des inaugurations disséminées çà et là, Farid BenMoussa élu de Vénissieux, et farouche opposant à la mairesse, continue de capter l’attention d’un média lyonnais. C’est un phénomène rare que de voir un opposant à la majorité vénissiane écrire autant dans la presse locale, et plus précisément sur le site internet LyonMag qui a choisi d’ouvrir ses pages pour publier les chroniques de l’élu, suscitant un vif débat parmi les lecteurs, comme en témoigne le nombre important de commentaires.

Cette fois, la chronique de l’élu parle « des territoires perdus de la République », qui nous rappelle le titre d’un livre controversé rassemblant les témoignages d’enseignants et de chefs d’établissements scolaires.

L’élu vénissian aborde la situation de plusieurs quartiers de banlieue, dont Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Givors, Duchère, Mermoz, Bel Air, qu’il décrit comme « des territoires délaissés par les politiques publiques ». Il critique la gestion de ces zones par les autorités locales, les qualifiant de « coffre-fort des gauches françaises » où les fonds sont utilisés pour des emplois favorisant des proches et des associations sans réelle utilité. Pourtant l’argent coule à flot pour la rénovation de ces quartiers, mais rénover le bâti ne suffit pas si l’humain n’est pas mis au premier plan.

Selon l’auteur, sous la mandature de Gérard Collomb, un accord tacite avec le PCF aurait permis de maintenir une certaine stabilité dans les banlieues, malgré le manque d’investissement réel. Cependant, en 2014, des dissensions au sein de la majorité ont conduit à l’émergence de listes de gauche concurrentes, perturbant l’équilibre précaire.

Le chroniqueur constate que les banlieues ont connu une montée de la criminalité, notamment liée au trafic de drogue, et que les transports en commun ont contribué à rapprocher ces problèmes du centre-ville.

L’article conclut en appelant à l’espoir, suggérant que le partage de ces réalités difficiles pourrait inciter les responsables politiques à trouver des solutions. Les propositions incluent la promotion de la mixité sociale, la limitation des logements sociaux, le recours à la vidéosurveillance, une urbanisation plus réfléchie et la création de quartiers plus vivables. L’auteur estime également qu’une nouvelle génération de politiciens issus des quartiers défendrait davantage les intérêts de la collectivité plutôt que ceux des partis politiques.

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