Une fois de plus, Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux s’est présentée au tribunal administratif de Lyon, pour défendre les arrêtés municipaux contre les expulsions. Le préfet a comme à son habitude demandé la suspension des arrêtés sur les coupures d’eau, de gaz ainsi que sur les saisies mobilières
Cela fait plus d’une dizaine d’année que ce rituel annuel passe devant le tribunal administratif, et à chaque fois celui-ci donne raison au Préfet, mais pour cette année, l’élue communiste avance un nouvel argument, la Covid est passée par là.
Selon la maire communiste, la crise sanitaire a lourdement touché les familles modestes en évoquant les associations qui ne cessent d’alerter sur l’explosion de la misère en France, avec chiffres à l’appui publiés sur son site internet :
- 9,3 millions de nos concitoyens vivent déjà sous le seuil de pauvreté.
- 8,8 millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire, contre 5,5 millions en 2018.
- 12 millions sont touchés par la précarité énergétique.
- Avec la crise sanitaire, le nombre de personnes à la rue a augmenté de 8 %.
- En un an, les demandes d’aides auprès du Secours Populaire ont augmenté de 50 % dans certains départements.
- Le Secours Catholique souligne la dégradation du niveau de vie des plus pauvres, pointant du doigt les privations quotidiennes et les arbitrages impossibles, auxquels ils sont confrontés : chauffer son logement ou se nourrir, se soigner ou payer sa facture d’électricité.
Toujours selon l’élue communiste, Vénissieux a fortement été touchée par la crise actuelle avec une augmentation du nombre d’allocataire au RSA ainsi qu’une augmentation de 117% des demandes de secours alimentaires.
Les arguments avancés par Michèle Picard, auront peut-être un impact sur la décision du tribunal administratif, la réponse sera connue dans le courant de la semaine.
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