Alors là, je suis resté sans voix en lisant l’article du Progrès en date du 03 juillet 2018, où il est question de l’affaire Vignaud (MRC), adjoint à la ville de Vénissieux, qui a le soutient total de Michèle Picard maire communiste de Vénissieux. (Le Progrès → Michèle Picard ne lâche pas son adjoint condamné)
Mais avant, il faut rappeler les faits dont M. Vignaud, élu de la majorité, a été condamné. Le vendredi 29 juin 2018 le tribunal a condamné l’adjoint vénissian à six mois d’emprisonnement avec sursis, une mise à l’épreuve durant deux ans et l’obligation de se soigner.
Après avoir consommé une première bière en terrasse à l’Industrie, l’élu avait demandé à ce qu’on lui serve une autre boisson alcoolisée au comptoir. Le personnel de l’établissement a refusé de le servir au comptoir l’invitant à boire plutôt en terrasse. Cette invitation ne lui a pas plus et il a commencé à protester. Ivre, il a présenté des signes de violences puisqu’il s’est ensuite représenté au café-comptoir, armé d’un porte-manteau rouge, d’un casque sur la tête et d’une ceinture. Après avoir jeté une table de l’établissement, il avait crié à l’encontre du personnel « Qui veut se battre ? ». Au cours de son interpellation et après avoir essayé de s’enfuir, il a fait chuter deux fonctionnaires qui tentaient de le maîtriser, blessant l’un deux, qui termina avec un gros hématome à la cuisse droite.
Lire l’intégralité de l’article sur LyonMag → Ivre et violent dans un bar, un adjoint au maire de Vénissieux condamné
Ce qui est surprenant, c’est que cet adjoint qui traverse une période difficile dans sa vie personnel aurait même proposé il y a quelques mois sa démission à Michèle Picard, qui n’a pas donné suite laissant M. Vignaud dans ses fonctions d’adjoint à l’état civil, élections, cimetières. Alors que l’élu a été condamné, par le tribunal correctionnel, à six mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve durant deux ans avec l’obligation de se soigner, notre maire préfère utiliser le mot « pétage de plombs »
Bien que l’élu n’a pas eu d’interdiction a exercer ses fonctions, Michèle Picard ne semble pas privilégier la sanction politique puisqu’elle considère qu’il ne faut pas tirer sur l’ambulance :
Il aurait tellement été plus facile de le sanctionner. Comme l’a choisi d’une certaine manière le tribunal, je ne tire pas sur une ambulance et privilégie une approche humaine. Thierry Vignaud regrette, s’est excusé, ça me touche. Je lui laisse une chance. Il a une famille, des enfants, il me semble qu’un peu de pudeur dans cette affaire ne serait pas de trop. Ceux qui hurlent avec les loups réclament-ils la démission de tous les élus condamnés ? (Le Progrès → Michèle Picard ne lâche pas son adjoint condamné)
Le pauvre, il s’est excusé et cela suffit pour que notre maire lui accorde une chance, et de plus il a une famille, des enfants. En tant qu’officier de police judiciaire, notre maire a certainement omis de dire que l’adjoint a quand même blesséun fonctionnaire de police alors qu’elle est très attaché au respect pour les forces de l’ordre, on ne comprend vraiment pas sa réaction.
Pour la mairesse communiste, M. Vignaud est présent dans les commissions et lui tire même son chapeau pour le travail qu’il fournit et que le maintenir à son poste pourrait le guérir :
Je pense que le fait de conserver ses responsabilités d’adjoint peut l’aider à guérir. Mais je serai vigilante. S’il faut trancher, je le ferais.
Alors que Mme Picard, reconnaît qu’il est malade, et que lui même avait demandé sa démission, M. Vignaud reste à ce jour dans ses fonctions.
Les vénissians auront dû mal à comprendre la décision de Mme le maire.
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