Alors que l’on approche des élections de mars 2020, les sujets sur l’Islam et récemment sur le voile refont leur apparition comme une sorte de démon, que l’on stigmatise à chaque période électorale. Bien évidemment le sujet du terrorisme est aussi évoqué, et il suffit d’entendre les différents chroniqueurs ou politiciens dans les débats télévisés pour se rendre compte que tout est à refaire en terme de communication. Les médias s’en donnent à coeur joie pour faire monter l’audimat, et ainsi décrocher des parts de marchés publicitaires, et les politiques, et bien ils ne font guère mieux et on a l’impression qu’ils se lâchent pour cracher leur venin ou libérer leur parole.
Mais loin de tout cette agitation, un site en ligne, qui se définit comme « une vitrine internationale de la recherche. Conçue comme un espace d’expérimentation des nouvelles modalités d’édition du savoir et organisée en quatre ensembles complémentaires » a interviewé Mourad Benchellali, connu pour son incarcération à Guantanamo puis en France pour des faits de terrorisme. Il a passé deux ans et demi dans le camp de Guantánamo et a ensuite été poursuivi en France, avant d’être relaxé en février 2009.
Meoïn Hagège sociologue de la santé a eu des entretiens téléphoniques avec Mourad Benchellali entre 2018 et 2019. Des entretiens forts intéressants qui ont été publiés sur le site Politika et que je vous invite à lire afin de comprendre le parcours de Mourad, et des actions qu’ils mènent pour parler de son histoire,d rencontres et des expériences qui jalonnent aujourd’hui son quotidien.
Un reportage loin des provocations télévisées où l’on découvre un homme qui s’est retrouvé loin de France dans un pays étranger avec des gens qu’ils ne pensaient pas rencontrer et loin de savoir qu’il allait être embarqué dans une spirale infernale.
Aujourd’hui il s’est reconstruit et parler de lui, permet de faire passer un message de paix et de réconciliation mais aussi transmettre son témoignage, son vécu dans les différentes institutions où il est invité.
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