Pâtisserie Pittié : une préemption et un risque de fermeture

La pâtisserie Dallery-Pittié de la place Léon Sublet, bien connue des habitants de la commune et des environs, et dont les gâteaux ont largement ravis les papilles de nombreux Vénissieux, risque de fermer.

Selon M Dallery, l’établissement emblématique de la ville installé depuis plusieurs décennies, est en danger. En effet, cette enseigne étant dans la zone de préemption décidée par la mairie de Vénissieux, la Métropole a décidé de préempter le local dans lequel elle est installée, mettant ainsi en péril l’activité de la pâtisserie et l’emploi de ses dix salariés.

Le communiqué de presse de M. Dallery indique que la décision de la mairie risque aussi d’aggraver la détérioration du centre-ville :

« Le centre-ville de Vénissieux est sinistré, aucune diversité commerciale, de l’insécurité et du vagabondage. Les coiffeurs, les kebabs et les snacks se font concurrence. Le risque à présent pour  la pâtisserie de la place Léon Sublet est de mettre la clé sous la porte et licencier 10 salariés parce la mairie a décidé de préempter le local » (Alexandre Dallery)

Cette décision sur la préemption et dont le risque est la fermeture de l’enseigne vénissiane risque d’être certainement être mal accueillie par les habitants de la ville, qui apprécient depuis longtemps la qualité des pâtisseries proposées par l’établissement. Les habitués des réseaux sociaux risquent aussi de faire part de leur mécontentement et les vénissians vont peut être mettre en place une mobilisation ou éventuellement lancer une pétition en ligne pour demander le maintien de la pâtisserie sur la place Léon Sublet en annulant cette préemption qui n’a aucun sens. 

L’artisan boulanger-pâtissier aurait eu à débourser 600 000 euros pour acquérir les murs, mais la Métropole a rejeté cette proposition et a finalement convenu que seulement 550 000 euros au propriétaire des locaux. 

L’achat des murs lui aurait coûté 600 000 euros. La Métropole a refusé ce tarif et n’en donnera « que » 550 000 à Gilles Pittié, perdant également dans l’histoire.

Par cette annonce, les salariés de la pâtisserie sont également inquiets pour leur avenir professionnel car un certain nombre d’entre eux travaillent dans l’établissement depuis de nombreuses années et craignent de ne pas retrouver un emploi.

Pour le moment, la mairie n’a pas communiqué sur les raisons qui l’ont poussée à préempter le local de la pâtisserie qui empêche M Dallery de faire l’acquisition des locaux qui lui aurait permis d’avoir une visibilité sur l’avenir.

L’artisan, présent sur la place Léon Sublet depuis une quinzaine d’années mais aussi conseiller municipal à Vénissieux, dénonce une politique autoritariste

« c’est encore un conseiller municipal d’opposition qui paye la politique autoritariste de la municipalité. Tandis que les salons coiffeurs et les snacks se multiplient, la seule pâtisserie ouverte depuis 5 générations est mise à mort. Ces méthodes d’un autre temps ne glorifient pas la mairie. Les vénissians apprécieront… »

La stratégie de préemption, qui consiste pour une municipalité ou une métropole à acheter prioritairement des biens immobiliers sur son territoire, suscite encore de nouvelles réactions. Après l’affaire du local convoité par le conseiller municipal M. Farid BenMoussa et celui des murs du restaurant Bebs Asian Food dont le gérant est M. Bernard Au Appavou, un autre propriétaire, M. Dallery, en fait désormais les frais. Les locaux de la pâtisserie Pittié, ont été préemptés. 

Communiqué de presse de M Dallery → communique de presse_preemption_ patisserie Pittié

 

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