Plan sécurité à Vénissieux : les habitants répondent par une pétition

Alors que la mairie de Vénissieux publiait récemment les résultats d’une enquête de satisfaction indiquant que 75 % des habitants sur 8 000 personnes ayant répondu au questionnaire, se sentent en sécurité, une toute autre réalité semble se dessiner sur le terrain. En parallèle, une pétition citoyenne alerte depuis plusieurs jours sur la dégradation du climat sécuritaire, en particulier dans le centre-ville. Et voilà que, le 2 juin 2025, à quelques mois des élections municipales de 2026, la maire Michèle Picard annonce un nouveau plan de sécurité renforcé. Un timing qui suscite de nombreuses interrogations.

Une fracture entre discours officiel et ressenti local

La mairie met en avant un chiffre fort : trois Vénissians sur quatre s’estiment en sécurité. Pourtant, les témoignages d’habitants, commerçants, parents d’élèves et usagers du centre-ville racontent une autre histoire. Dans la pétition qui circule actuellement, ils dénoncent des scènes quotidiennes de consommation de drogues en pleine rue, des agressions verbales voire physiques, et une ambiance de plus en plus anxiogène pour les femmes, les enfants, les personnes âgées ou les professionnels de santé.

« Nous ne sommes pas insensibles à la détresse des personnes addictes. Mais il est urgent de rétablir la tranquillité publique », écrivent les signataires.

Ils réclament notamment une présence policière renforcée, une relocalisation des structures d’accueil et une réelle coordination entre mairie, préfecture, santé et associations.

Un plan sécurité dévoilé… mais pourquoi maintenant ?

Devant la montée des critiques, y compris sur les réseaux sociaux, la maire a présenté un plan qui prévoit :

  • le déploiement d’équipages de police nationale en fin d’après-midi,
  • une brigade de police municipale dédiée au centre-ville dès le 17 juin,
  • l’interdiction de la vente d’alcool à emporter entre 22 h et 6 h,
  • un durcissement des règles sur la consommation d’alcool dans l’espace public.

Mais pour nombre d’habitants, ces annonces arrivent bien tard. Le parc Louis Dupic, situé à quelques mètres de l’hôtel de ville, reste un symbole de cette inaction perçue. Malgré les règles déjà en place, les infractions y sont visibles, mais peu sanctionnées.

« Si la situation était sous contrôle, pourquoi lancer ce plan maintenant ? », interrogent certains riverains. La proximité du scrutin de 2026 fait planer un doute sur les véritables motivations de ces décisions tardives.

Une pétition à signer pour que les autorités réagissent

La pétition ne se contente pas de critiquer : elle propose des solutions concrètes. Mais pour peser dans le débat et faire entendre leur voix auprès de la préfecture et de la mairie, les signataires appellent à une mobilisation plus large.

Soutenir la pétition, c’est exiger :

  • Une présence renforcée de la police municipale et nationale dans le centre-ville ;
  • L’ouverture ou le renforcement de structures d’accueil et de soins spécialisées, hors des zones résidentielles ;
  • Une action coordonnée entre la mairie, la préfecture, les services de santé et les associations de terrain ;
  •  L’organisation d’une consultation citoyenne sur les solutions durables à mettre en œuvre.

Et après ?

Les prochaines semaines diront si le plan de sécurité mis en place saura restaurer la confiance et ramener le calme dans le centre-ville. Mais une chose est sûre : le sentiment d’être écouté, lui, ne peut pas attendre 2026. Les habitants demandent des actes clairs, transparents et durables — pas seulement des réponses dictées peut être par le calendrier électoral.

Citoyens de Vénissieux, signez et partagez la pétition.
Votre voix compte. La sécurité de tous ne doivent pas être un enjeu de campagne, mais une priorité constante, quelque soit la majorité en place.

Le lien de la pétition → Mobilisés pour la tranquillité et la sécurité à Vénissieux

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