Projectiles sur des policiers

À Aulnay-sous-Bois, la tension a été vive et les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène, après un rassemblement pacifique.

On est bien loin de çà à Vénissieux mais les relations entre les jeunes et la police sont toujours aussi tendues. Ces trois derniers jours des policiers ont dû faire face à des jets de projectiles dans des circonstances différentes. 

Dimanche 12 février, c’est un jeune de 13 ans qui a été interpellé après avoir lancer des pierre sur un véhicule de la police du Groupe de Sécurité de Proximité. Lundi 13 février deux pavés ont été lancés sur les policiers après avoir effectué un contrôle d’identité. (Source Le Progrès)

Au delà de ces incidents c’est toute la politique de la ville qui démontre qu’il ne suffit pas d’investir des millions d’euro dans l’urbain pour régler les problèmes de société. On a peu investi dans l’humain, les associations ont pratiquement disparu hormis les EPJ, (Equipements Polyvalents Jeunes) gérés par la ville, l’encadrement des jeunes n’existent pas vraiment, l’échec scolaire est présent sans oublier les contrôles aux faciès qui ne le nions pas existent réellement. On a l’impression que depuis plus de 40 ans la politique de la ville est un échec.

Les relations entre la police et les jeunes ne se sont guère améliorées. Dès l’arrivée de Sarkozy au pouvoir, celui-ci a supprimé la police de proximité. En 2012 avec le candidat socialiste Hollande on pensait que celle-ci allait revenir mais le premier ministre Valls a fait le minimum syndical pour la remettre en place pour ensuite mette cette idée au placard.

Pour l’avenir les candidats Benoît Hamon et Emmanuel Macron ont déclaré vouloir remettre en place la police de proximité. Une promesse ? En attendant aucun d’entre eux ne veux venir dans les quartiers non pas pour un meeting mais un vrai débat avec les jeunes de ces quartiers.

Reste le problème de l’emploi qui touche de plein fouet les jeunes dans les quartiers prioritaires, les séniors sont aujourd’hui, tout autant touchés par le chômage. La ville n’est pas, certes, responsable de la situation de la hausse du chômage à Vénissieux, ni de la politique de l’emploi menée par les gouvernements successifs, mais comment cela se fait-il qu’il est impossible de connaître le réel budget alloué à l’emploi à Vénissieux alors que la culture est 9℅. Encore une énigme pour moi.

Les tensions sont encore présentes dans les différents quartiers, dits populaires, de France, ce qui bien évidemment arrange bien le discours du Front National, qui s’acharne à dire que tous les problèmes rencontrés viennent de l’afflux d’immigrés, ce qui est faut, puisque le problème existe depuis plus de 40 ans à l’époque ou il y avait le plein emploi, mais ou l’on constatait déjà à cette époque une grande discrimination envers les populations des quartiers.

 

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