Voilà un sujet qui commence à faire débat, et l’on peut déjà entendre certaines maires réclamant la tenue du second tour des élections pour le 28 juin 2020. 36 maires de grande métropole ont publié une tribune dans le journal le JDD pour un second tour de cette élection en juin parlant même d’un confinement démocratique :
« Ne transformons pas le confinement sanitaire en un confinement démocratique qui serait néfaste à l’avenir de la France. »
Le Conseil Scientifique qui avait conseillé au président de la République le maintien du premier tour des élections municipales, et dont on sait aujourd’hui que certains assesseurs sont tombés malade, dit oui à second tour pour le 28 juin, en réévaluant le risque sanitaire 15 jours avant l’élection.
Maintenir une élection le 28 juin comporte un risque, puisque les candidats maintenus pour le second tour devront faire campagne en respectant les gestes barrières, le respect des règles sanitaires, éviter le porte à porte, ce qui n’est pas simple lors d’une campagne électorale. De plus maintenir cette élection comporterait aussi le risque de voir un taux d’abstention aussi élevé dans certains quartiers notamment sur Vénissieux où l’on a atteint 72% d’abstention au premier tour.
Bien évidemment, maintenir la date du 28 juin arrangerait bien la majorité en place, qui depuis des semaines se félicite d’avoir remporté le premier tour avec un large écart face au candidat arrivé second. Ce qui met Michèle Picard en position de favori. Car reporté les élections à septembre ou à une autre date, voudrait dire, refaire les deux tours de l’élection municipale.
Concernant les petits candidats qui n’ont pas obtenu le score suffisant pour se maintenir au second tour, ils ne pourront que s’effacer, rester dans le noir total, être aux abonnés absents, ou bien rejoindre la tête de liste qui se trouve en première position.
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