Taha Bouhafs reprend la parole

Après les accusations portées contre Taha Bouhafs, qui a conduit à son retrait des élections législatives, l’ex candidat à la députation sur la 14ème circonscription du Rhône a décidé de rompre le silence et de donner sa version des faits. Tout le monde est resté étonné du silence du jeune journaliste, et M Boumertit, qui a repris le rôle de candidat pour finir député ne n’est jamais prononcé sur cette affaire, ce qui est tout aussi étrange. Voilà un candidat, aujourd’hui élu de la République, qui n’a jamais voulu participer aux différents débats, tout en restant aphone sur l’affaire Bouhafs. 

Pour Taha Bouhafs, le temps est donc venu de donner sa version des faits, qui est totalement différente des déclarations des responsables de la France Insoumise en publiant une lettre pour « reprendre la parole, pour vous donner les explications que je vous dois. Et demander les réponses que l’on me doit .» Oui, après les accusations d’agressions sexuelles, et face aux déclarations de Clémentine Autain, il a décidé de retranscrire certains de leurs échanges.

Choquée par ces accusations portées contre M Bouhafs, Mme Autin, s’est largement exprimée sur les différents médias et sur son compte Twitter en déclarant que le signalement qui a été fait contre Taha Bouhafs est “d’une gravité que nous n’avons jamais rencontrée”. Au micro de Médiapart, elle précise « On est bouleversés par ce qu’on a lu et entendu ». C’est face à ce constat que La France Insoumise avait décidé de retirer la candidature de M Bouhafs, pour proposer ensuite la candidature de M Boumertit qui  dans un premier temps a annoncé que cela ne l’intéressait pas, préférant s’occuper des affaires locales. Il ne faut jamais dire fontaine, je ne boirai pas ton eau.

Le jeune journaliste perturbé par ces accusations, resta silencieux pendant toute la campagne électorale, essayant de comprendre et tentant de demander des explications. Face à toutes ses demandes pour éclaircir cette affaire, il ne reçut aucune réponse de la France Insoumise et a donc décidé de livrer publiquement sa version des faits :

« Sous le choc, je lui (Mme Autin) demande des précisions. Elle refuse de me les donner. Je demande à être confronté à l’accusatrice ou a minima aux accusations. Elle refuse de nouveau en m’opposant la volonté de l’accusatrice de rester anonyme, sous-entendant seulement que ce serait une ancienne relation. Je proteste : comment puis-je me défendre de faits dont je ne sais rien. Vous ne voulez pas m’entendre ? Réponse de Mme Autin« Non, nous ne sommes pas des juges. Pendant 1 000 ans les femmes n’ont pas été entendues, tu payes peut-être aussi pour les autres, mais c’est comme çà » C’est un parti pris politique m’a t-elle répondu 

Face à cette totale incompréhension, il écrit que Mme Clémentine Autain lui demande de faire un communiqué de presse prenant les « attaques racistes » subies comme seul argument pour jeter l’éponge. « J’appuierai cette version publiquement », aurait précisé la députée insoumise. Mme Autin aurait-elle donc essayé de dissimuler la vérité au public et aux médias ?

Ne recevant aucune réponse de son parti, M Bouhafs se demande de quelle justice il s’agit puisqu’il n’a, selon lui, jamais été confronté aux dîtes accusations et a donc décidé de publier cette « lettre à la France Insoumise » :

« C’est au nom de cette justice que je viens vers vous une dernière fois, camarades. Je ne m’accroche à aucun poste, je n’en ai plus aucun. Mais je ne veux pas que l’affaire soit étouffée, oubliée. Je vous demande simplement une procédure juste et équitable où le fondamental principe du contradictoire sera respecté »»

Alors que le parti est empêtré avec l’affaire du député Eric Coquerel, président de la commission des Finances à l’assemblée Nationale, cette « lettre à la France Insoumise » de M Bouhafs risque de fragiliser un peu plus certains responsables de ce parti.

Quant au député de la 14ème circonscription, on attend qu’il réagisse face à la lettre publiée par le jeune journaliste.

Taha Bouhaf : lettre à la France Insoumise

 

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