Selon le communiqué du maire de Vénissieux, le Conseil National des Villes et Villages fleuris a maintenu le label 4 fleurs pour la Ville de Vénissieux.
Sur le site du CNVV, on peut lire que le label récompense « l’engagement des communes en faveur de l’amélioration de la qualité de vie et la stratégie globale d’attractivité mise en place à travers le paysage, le végétal et le fleurissement ».
Les critères évaluent :
- La démarche globale de valorisation communale.
- Les actions d’animation et de promotion de cette démarche auprès de la population, des visiteurs et des acteurs pouvant être concernés.
- La présentation du patrimoine végétal et du fleurissement.
- Les modes de gestion mis en place pour entretenir ce patrimoine en respectant les ressources naturelles et la biodiversité.
- Les actions complémentaires mises en oeuvre pour favoriser la qualité de l’espace public (patrimoine, mobilier, voirie, façades, enseignes, propreté…).
La cohérence des aménagements paysagers et leur gestion selon les différents lieux de la commune.
Pour la maire communiste, ce label «reflète les efforts de la municipalité en matière d’embellissement urbain et de développement des espaces verts. Cette reconnaissance, attribuée pour la première fois en 2015, sconfirme les efforts accomplis en matière d’embellissement et développement d’espaces verts et paysagers accessibles à tous ». Mais cette image, que veut transmettre la municipalité, est loin de convaincre l’ensemble des Vénissians, qui peinent à la reconnaître dans leur quotidien.
Un cadre de vie loin d’être idyllique
Si le label met en avant le fleurissement et la création d’espaces verts, il ne semble pas être le reflet de la réalité quotidienne de l’état du centre-ville et de certains quartiers, qui présentent souvent une toute autre image. Le centre-ville, par exemple, est régulièrement critiqué pour son manque d’entretien, ses rues encombrées de détritus et un sentiment d’insécurité grandissant. Pour certains habitants, le contraste entre les exigences esthétiques du label et l’état réel de leur ville est frappant.
C’est bien beau de mettre des fleurs, mais ça ne cache pas la saleté des rues, les trottoirs dégradés et les poubelles qui débordent en permanence est une phrase que l’on peut entendre de la part de certains vénissians. Le sentiment d’abandon se fait particulièrement sentir dans certaines zones, où les actions de fleurissement semblent à peine effleurer la surface des problèmes beaucoup plus profonds auxquels les habitants font face.
Certes le label « 4 fleurs » met en lumière certaines réussites, mais de nombreux résidents estiment que ces efforts sont concentrés dans des quartiers spécifiques, tandis que d’autres sont laissés pour compte. En dépit des efforts d’embellissement, certains quartiers restent enclavés dans des problématiques bien plus urgentes : insécurité, incivilités, insalubrité… Cette perception d’injustice et de déséquilibre dans les aménagements alimente un sentiment de frustration parmi les habitants, pour qui ce label semble avant tout symbolique et déconnecté de leurs préoccupations.
Pour certains, cette distinction paraît davantage servir l’image extérieure de la ville que les besoins réels de ses habitants. Cela ne change rien dans la vie des habitants pourtant on continue à subir les mêmes problèmes tous les jours, et le fait d’avoir une belle carte postale ne suffit pas à pointer du doigt certaines contradictions.
Alors que les élus mettent en avant l’importance de ce label pour l’attractivité de Vénissieux, certains estiment que ces efforts d’embellissement relèvent plus de la communication que d’un véritable projet d’amélioration durable. Derrière ce fleurissement, la réalité sociale et économique de la commune reste complexe, et de nombreux habitants attendent des mesures concrètes sur des sujets prioritaires comme la sécurité, la propreté.
Le label « 4 fleurs », bien qu’il soit une reconnaissance, est ainsi loin de faire l’unanimité à Vénissieux. Si certains apprécient les efforts d’embellissement, beaucoup s’interrogent sur la pertinence de cette récompense dans une ville qui semble avoir des difficultés à gérer la propreté. Le contraste entre l’image idyllique projetée par le label et la réalité du terrain pousse à se demander si, au lieu de miser sur l’apparence, la ville ne devrait pas concentrer ses ressources sur des actions plus en phase avec les préoccupations quotidiennes des Vénissians.
Ainsi, au-delà des fleurs, une question demeure : Vénissieux peut-elle vraiment se contenter d’un label symbolique, alors que ses défis les plus pressants restent, pour beaucoup, non résolus ?
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