Mardi soir, aux alentours de 19h15, une scène de violence impliquant des policiers de la Brigade spécialisée de terrain (BST) a éclaté à Vénissieux. Un incident choquant, filmé par des témoins, montre un policier frappant violemment un homme, à coups de poing et de pied, alors qu’il est à terre contre un mur sur le boulevard Ambroise Croizat. Les policiers tentent de se dissimuler lorsqu’ils réalisent qu’ils sont filmés.
Des témoins affirment que la victime, qui est le fils du buraliste local, travaillant avec son, s’est interposée lors d’une intervention policière pour demander aux agents de cesser d’utiliser du gaz lacrymogène à l’intérieur du commerce de son père. Une seconde vidéo atteste de la présence des forces de l’ordre dans le bureau de tabac, où elles repoussent un homme après avoir utilisé un pistolet à impulsion électrique sur un autre individu. Dans tweet a déclaré que son fils est un jeune très apprécié au magasin et dans le quartier :
Témoignage de Ranim, le cousin de la victime, qui travaillait sur place au moment des faits . pic.twitter.com/qCT1022WQd
— Bastien Quesada (@raychon698) June 5, 2024
Selon LyonMag, le recours à la force par les policiers est justifié par une source proche de l’enquête, affirmant qu’il s’agissait d’une réponse nécessaire pour maîtriser un individu violent qui résistait à l’interpellation. Selon cette source, l’homme au centre de la vidéo faisait partie d’un groupe d’une quinzaine de jeunes ayant menacé la patrouille de la BST sur un point de deal, leur lançant des projectiles. Il se serait ensuite réfugié dans le bureau de tabac, d’où il a été difficilement extrait par les policiers.
Suite à cet incident, la colère gronde dans le quartier des Minguettes, exacerbée par les images diffusées sur les réseaux sociaux. Un appel à un rassemblement devant le commissariat de Vénissieux a été lancé, ainsi qu’une manifestation prévue ce mercredi à 14h devant le bureau de tabac.
Idir Boumertit, député de la France Insoumise pour la 14e circonscription, a réagi en annonçant qu’il signalerait l’incident au procureur de la République en vertu de l’article 40 : « Pour que notre police soit respectée, il faut que les individus qui portent atteinte à sa mission, son éthique républicaine et son action juste et circonstanciée, en soient écartés. En tant que député, je protège les citoyens et les institutions républicaines »
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