Une nouvelle fusillade a secoué le quartier Ambroise-Croizat à Vénissieux, dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 août. Vers 22h30, plusieurs coups de feu ont été tirés dans la rue, créant un mouvement de panique au sein des habitations. Selon plusieurs articles de la presse locale, une vingtaine de douilles ont été retrouvées au pied d’un immeuble, et l’un des projectiles a même traversé la fenêtre d’un appartement, heureusement sans faire de blessés.
Dans cet immeuble qui abrite une trentaine de familles, la stupeur laisse place à la résignation. « Je me suis accroupi, j’étais en panique », a témoigné un habitant au journal Le Progrès.
Ce n’est pas la première fois que le quartier est la cible de tirs. Ces derniers mois, les incidents se multiplient, avec toujours le même mode opératoire : des tirs en rafale, souvent depuis des deux-roues, avant une fuite rapide. Si aucune victime n’est à déplorer cette fois, les habitants dénoncent une insécurité devenue quotidienne.
Sur le terrain, la lassitude se fait sentir. Certains dénoncent le manque d’action de leur bailleur, et l’absence de réponse concrète des autorités. Les renforts policiers déployés ponctuellement ne suffisent plus à rassurer.
Mais ce qui peut être choquant, est l’absence de communiqué de presse de la part de la maire communiste de Vénissieux, du député de la 14ème circonscription du Rhône mais aussi des élus de l’opposition.
Un mutisme jugé incompréhensible, alors que la sécurité des habitants est en jeu. « Qu’elle soit en vacances ou non, elle est la première magistrate de la ville. Elle doit prendre la parole », estime les certains vénissians.
Les forces de l’ordre poursuivent leur enquête pour identifier les auteurs des tirs. Mais sur place, la confiance s’effrite. Ce que les habitants demandent, c’est plus qu’une présence policière ponctuelle : c’est une réponse politique, sociale et humaine.
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