C’est bien beau de faire une consultation des vénissians, de faire une réunion pour annoncer les chiffres, mais j’ai beau chercher des informations sur ces résultats sur le site internet de Vénissieux, je n’ai rien trouvé ou alors le fichier est bien caché.
Cette consultation par internet a été réalisée du 10 janvier au 17 février 2019 et lors de son allocution Mme Picard, maire communiste de Vénissieux, a tenu à « remercier tous les Vénissians, qui ont accordé et consacré un peu de leur temps, à l’avenir de leur commune.» Wouah il devait être nombreux à avoir répondu pour remercier autant de gens.
Heu en fait non, il n’y a eu que 870 participants, autant dire, pas grand chose, puisque la ville compte pas moins de 22 000 électeurs et 65 000 habitants. Même les 4 000 personnes qui ont voté pour notre maire en 2015, n’ont pas tous daigné répondre au questionnaire.
Sur le verdict, pas de surprise, puisque la majorité des personnes ayant répondu ont tenu à mettre en avant la sécurité qui souhaite qu’elle soit développée. Bon, je dois vous dire qu’en 2018 le budget alloué à la prévention sécurité n’était que de 3% et celui de la culture de 8%. A vous de faire votre propre conclusion.
Mais pour Mme Picard, la sécurité est une mission régalienne, et que rajoutait des policiers municipaux, cela ne réglerait rien. Bon, je pense qu’elle doit savoir de quoi elle parle puisqu’elle a en charge la délégation de la sécurité, mais bon il ne faut pas dire fontaine je ne boirai pas ton eau, puisqu’il y a quelques temps elle était contre les repas de substitution et voilà qu’aujourd’hui, la municipalité va mettre en place des repas alternatifs. Ahahah
Elle a aussi précisé qu’elle avait demandé au gouvernement de mettre en place le dispositif de sécurité du quotidien. Heu n’est-ce pas le groupe du EnsemblePourVénissieux (PS) qui bien avant l’intervention de Mme Picard, avait écrit au ministre de l’Intérieur, mais non, notre maire ne va pas quand même pas le dire.
« j’ai demandé à ce que Vénissieux bénéficie du nouveau dispositif de Police de Sécurité du Quotidien, car rien n’égale la présence sur le terrain, et rien n’égale les actions de proximité, 7 jour sur 7, et au plus près des habitants. » (Michèle Picard)
En tout cas, moi j’aimerai connaître le coût de cette enquête dont les résultats ont été dépouillés par ISM Corum (ISM-CORUM est une assocaition qui bénéficie de près de 30 ans d’expérience sur le terrain de la communication interculturelle, de la prévention des discriminations et d’une collaboration éprouvée avec les services de l’Etat, les collectivités territoriales, les associations, et les entreprises.)
On pourrait même dire, tout çà pour çà, car nul besoin de faire une consultation pour savoir que la première préoccupation des vénissians est la sécurité. Faut quand même pas sortir de Saint-Cyr, pour le comprendre, d’autant plus que pendant les assemblées générales de quartier, notre maire a certainement bien reçu le message des vénissians concernant cette problématique, et même si Mme le maire déclare à tout va, que la sécurité est du domaine régalien, je tiens à lui préciser qu’elle est en charge de la sécurité, et en tant que première magistrate de la ville, elle a un les pouvoirs d’un Officier de Police Judiciaire :
Le maire ou l’adjoint, en tant qu’officier de police judiciaire (OPJ), peut :
– Constater les infractions à la loi pénale, rassembler les preuves et rechercher les auteurs tant qu’une information n’est pas ouverte (art. 14 du Code de procédure pénale) ;
– Recevoir des plaintes et dénonciations (art. 17 du CPP) ;
– Procéder à des enquêtes préliminaires (art. 17 du CPP) ;
– En cas de flagrant délit, accomplir tous les actes d’enquêtes judiciaires normales qui leur sont conférés par les articles 53 à 67 du CPP.
Les maires et les adjoints ont juridiquement les mêmes pouvoirs que tous les autres OPJ. Néanmoins leur capacité à agir est limitée. Ils ne disposent pas des moyens matériels appropriés pour mener à bien cette mission et l’insuffisante connaissance en droit pénal peut les amener à commettre des erreurs susceptibles d’annuler les procédures. S’ils doivent néanmoins agir, ils auront tout intérêt à limiter leur intervention, en informer sans délai le procureur et la conduire en étroite relation avec lui.
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