
Le lundi 05 mai 2025, à l’Assemblée nationale, une résolution européenne appelant à la libération « immédiate et inconditionnelle » de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été adoptée à une large majorité (307 voix pour).
Mais 28 députés, tous issus du groupe La France insoumise (LFI), ont voté contre, suscitant de vives réactions dans l’hémicycle. Parmi eux, Idir Boumertit, député de la 14e circonscription du Rhône et conseiller municipal à Vénissieux, a assumé ce choix aux côtés d’autres figures de son groupe comme Manuel Bompard ou Mathilde Panot. Si certains y ont vu une prise de position choquante, les députés LFI ont tenu à clarifier les raisons de leur opposition.
Depuis la tribune, Éric Coquerel a dénoncé ce qu’il considère comme une « instrumentalisation » du cas Sansal, qui risquerait de nourrir une confrontation diplomatique stérile entre la France et l’Algérie. « On n’obtient rien avec le chantage », a-t-il déclaré.
Dans un communiqué officiel, le groupe LFI affirme que le texte voté pourrait remettre en cause les partenariats existants entre l’Algérie, la France et l’Union européenne, compromettant ainsi les possibilités réelles de parvenir à une issue favorable. LFI craint également une récupération politique du dossier, jugée contre-productive pour les droits humains.
Sur les réseaux sociaux, le député Bastien Lachaud a tenu à nuancer la position du groupe : « Boualem Sansal doit être libéré. Nous combattons ses opinions, proches de l’extrême droite xénophobe et islamophobe. Mais rien ne justifie qu’un écrivain soit emprisonné pour des propos, des écrits. »
Boualem Sansal doit être libéré. Nous combattons ses opinions, proches de l’extrême-droite xénophobe et islamophobe. Mais rien ne justifie qu’un écrivain soit emprisonné pour des propos, des écrits.
Mais le débat posé par les macronistes n’a rien à voir avec la défense des… pic.twitter.com/CanpJhwX6I
— Bastien Lachaud (@LachaudB) May 6, 2025
Idir Boumertit partage cette ligne : un refus clair de toute atteinte à la liberté d’expression, mais aussi une prudence sur la manière dont la France intervient dans des dossiers internationaux sensibles. Une position qui, selon lui, vise à préserver les voies du dialogue plutôt qu’à les refermer.
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