Agression, cambriolage : le boulanger brise le silence sur l’insécurité galopante

Après l’agression verbale, le vol avec effraction subit dans la nuit de jeudi à vendredi et aujourd’hui M Dallery pousse un cri de colère et de détresse sur sa page FaceBook. Dans ce post le propriétaire a exprimé sa profonde inquiétude face à la montée de l’insécurité qui gangrène le centre-ville.

« On se connaît depuis longtemps, je ne suis pas quelqu’un qui se plaint, mais j’ai peur aujourd’hui, » débute le post, empreint d’une sincérité désarmante.

 

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Ce boulanger, habituellement discret, a décidé de briser le silence face à une situation devenue intenable pour lui, ses employés et ses clients. La peur est omniprésente dans ses mots :

« Oui, j’ai peur pour mes employés à Vénissieux, j’ai peur pour mon commerce, j’ai peur pour mes clients chaque jour importunés, violentés, agressés, rackettés, »

Ce témoignage décrit un quotidien sombre où la violence et les agressions semblent se banaliser. Il évoque notamment un incident particulièrement choquant survenu la semaine précédente : ou à 20 mètres de sa boulangerie, une femme a été retrouvée entre la vie et la mort, avec une suspicion de viol.

Le tableau qu’il dresse du centre-ville de Vénissieux est alarmant. :

« La clochardisation du centre-ville me semble aujourd’hui irréversible, des zombies sous héroïne, une prostitution à ciel ouvert, des règlements de comptes, des agressions sexuelles, »

Le boulanger se dit témoin de ces scènes quotidiennement, un spectateur impuissant face à la dégradation de son environnement de travail et de vie.

Malgré ses nombreux appels à l’aide auprès des autorités – police, mairie, préfecture – il déplore une absence totale de réponse concrète. « La seule réponse que j’ai, c’est ‘bonne chance monsieur, » relate-t-il, désabusé. On sent par le biais de son communiqué un homme au bord de l’épuisement, moralement et physiquement.

Le boulanger et conseiller municipal de l’opposition, conclut son message par une comparaison nostalgique avec une époque révolue, celle où André Gerin, ancien maire de Vénissieux, gérait la ville. « Je regrette le temps où M. André Gerin gérait la ville par passion et pas comme aujourd’hui avec la peur de perdre leur indemnité, qu’importe le ressenti et le bien-être des Vénissians, » écrit-il. Une critique acerbe de la gestion actuelle de la ville, qui semble être accusée de manquer d’engagement et de laisser les citoyens à leur sort.

En attendant des mesures concrètes, ce témoignage poignant reste un rappel brutal de la réalité vécue par certains commerçants et habitants de Vénissieux, prisonniers d’un quotidien où le sentiment d’insécurité ne cesse de croître.

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