Après quinze jours de grève, puis 15 jours en mars, les ouvriers de l’entreprise Carbone Savoie ont repris le travail. Mais sur quoi portait le conflit. Selon l’article du Progrès le conflit concernait « les conditions de la cession de Carbone Savoie, filiale à 100% du géant minier anglo-australien Rito Tinto à Alandia Industries, investisseurs français spécialiste de la reprise des sociétés en difficultés ».
Les délégués syndicaux Pascal Miralles (FO) et Laurent Frutoso (CGT) semblent satisfait puisque « le protocole de fin de conflit prévoit notamment un audit indépendant des quatre fours de cuisson de Vénissieux (Source Le Progrès)
De plus ils ont pu négocier le versement d’une prime de cession de 4.000 € et le paiement des jours de grève en mars.
Pourtant au départ tout n’était pas gagné, et on peut même constater que les banderoles affichées devant l’entreprise sont assez significatives de la colère des ouvriers
J’ai même été étonné de voir le long des barrières de la salle de concert Bizarre !, cette affiche ci-dessous :
Mais le parti socialiste vénissian semble préoccupé par les rumeurs d’une autre société qui a aussi connu la grève, comme le souligne leur communique sur le site internet ensemblepourvénissieux
« les rumeurs concernant la vente des bâtiment du site Bosch sont préoccupante. Le groupe Bosch a une responsabilité vis à vis de Vénissieux ». (Source ensemblepourvénissieux)
Félicitation aux salariés de Carbone Savoie qui ont réussi à faire entendre leurs revendications. La lutte paie et ils ont eu le courage de la mener! Mr LBK s’étonne de la présence de Michel Picard aux côtés de salariés en grève sur le territoire de la commune? La différence c’est que le PCF soutient les travailleurs pendant que le PS soutient les patrons (cf loi travail de Mme El-Khomri).
Il est étonnant que le PS s’inquiète aussi pour Bosch car des représentants des salariés des entreprises de Bosch, Rexroth et Sillia ont rencontré le député PS de la circonscription Yves Blein il y a une dizaine de jours et le moins que l’on puisse dire c’est que lui ne s’inquiétait pas du tout. Bien au contraire il a expliqué à la délégation de salariés qu’il ne fallait pas essayer de garder des grands groupes en France qui ne souhaitaient pas y rester (en gros il ne ferait rien de ce côté du dossier même si la France est le deuxième marché du groupe). Les salariés ont eu beau expliquer les aides considérables en millions d’euros que Bosch a reçu au titre du CICE et sa responsabilité sociale sur le territoire, cela n’a pas eu l’air de l’émouvoir. Il semble plus favorable à voir s’installer des « investisseurs volontaires ». Comme si on en avait tout le tour du ventre. Blein évoque seulement la responsabilité de Bosch dans l’accompagner de « la mutation » des sites en restant coopérateur du projet. C’est bien le minimum! mais ça ne garantit pas un avenir à long terme comme avec un grand groupe Bosch.
Le seul point où je peux rejoindre Mr LBK c’est dans son inquiétude. Mais comme on dit, la peur n’évite pas le danger, il faut donc se mobiliser pour conserver ces emplois sur ce site de Vénissieux.