La ville de Vénissieux se trouve une fois de plus au cœur d’une nouvelle controverse politique. Alors que l’association Anticor signale des faits à la justice, le conseiller municipal d’opposition Farid BenMoussa reste déterminé à mettre en lumière ce qu’il estime être des écarts présumés de la majorité dirigée par la maire PCF Michèle Picard. Au centre de cette polémique se trouve une subvention de 22 000 euros votée lors du dernier conseil municipal de ce début d’année 2024 pour l’association Voisin Malin. Une subvention importante que l’on ne retrouve pas sur les années précédentes, et qui serait donc une première demande.
Ma plainte, à l encontre de @MichelePicardVx pour prise illégal d’intérêt
Quand tu votes des subventions à tes amis@anticor_org @lyonmag @lyoncap @pictanews @actufr_lyon @leprogreslyon @tribunedelyon @humanite_fr @20minuteslyon @VenissieuxInfos pic.twitter.com/VH99znB1HB— ben moussa farid (@fbenmoussa69200) October 5, 2022
Selon le site internet de l’association, celle-ci a été créée en 2010 et « agit dans les quartiers populaires pour renforcer le pouvoir d’agir des habitants et recréer du lien entre eux et avec les institutions. Toujours selon les informations de leur site, le but étant aussi de créer du lien entre les habitants dans leurs quartiers, en porte-à-porte, les Voisins malins, écoutent, informent et mobilisent les habitants sur les sujets, projets, services et droits qui les concernent mais qu’ils n’utilisent pas par manque d’information, sentiment de non-légitimité ou méfiance envers les institutions ».
Du coup on se demande à quoi sert le conseil citoyen qui est aussi censé créer le lien entre les institutions et les habitants des quartiers prioritaires.
La délibération n° 2024/4 concerne entre autre l’octroi d’une subvention de 22 000 euros à l’association Voisin Malin. Cependant, c’est la composition de la gouvernance de cette association qui soulève des questions.
Subventions aux Associations → Subvention_2024_Association_Vénissieux
Parmi les membres de la gouvernance de l’association figure Yazid Ikdoumi, qui occupe par ailleurs le poste de directeur général adjoint en charge de la cohésion sociale, de la politique de la ville et de la rénovation urbaine à la Ville de Vénissieux. Ce lien direct entre un membre de la gouvernance de l’association et un fonctionnaire de la municipalité soulève des questions éthiques et juridiques importantes.
La polémique prend une ampleur supplémentaire lorsque l’on apprend que Michèle Picard, la maire de Vénissieux, aurait selon Farid Benmoussa voté en faveur de la subvention, sans mentionner la présence de Yazid Ikdoumi parmi les dirigeants de l’association.
Le conseiller municipal d’opposition et instigateur de nombreux signalements concernant les agissements présumés de la majorité municipale, souligne le problème éthique que représente cette situation. Il estime que le manque de transparence entourant la subvention accordée à cette association nécessite une enquête approfondie.
La ville de Vénissieux se retrouve donc plongée dans une nouvelle affaire politique délicate et la décision du procureur de la République de Lyon déterminera l’avenir de cette affaire et qui pourrait avoir des implications significatives pour les acteurs politiques locaux impliqués.
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