Le 9 octobre dernier, les élus de Vénissieux se sont réunis dans le cadre d’une séance du conseil municipal qui s’est révélée cruciale pour l’avenir de la région. Parmi les 35 points à l’ordre du jour, l’un d’entre eux a particulièrement attiré l’attention : la désignation de la commune comme créancier-contrôleur dans le contexte du redressement judiciaire de la clinique des Portes du Sud et de l’Ehpad La Solidage. Lors du conseil municipal n’a pas précisé dans son allocution que la ville de Vénissieux était caution d’une somme importante.
Cette décision est la conséquence d’un engagement pris en 2007, lorsque les municipalités de Vénissieux, Feyzin et Corbas, en collaboration avec la Métropole de Lyon, ont agi en tant que cautions solidaires pour l’UMGEGL, l’Union Mutualiste de Gestion des Établissements du Grand Lyon, propriétaire du groupement hospitalier. Celui-ci avait contracté deux emprunts, et la Ville de Vénissieux s’était engagée à hauteur de 700 000 euros.
Toutefois, la situation actuelle de la clinique des Portes du Sud et de l’Ehpad La Solidâge a poussé la municipalité de Vénissieux à aller plus loin. Ils cherchent maintenant à obtenir la qualité de créancier-contrôleur, une démarche qui leur permettrait d’accéder à des informations privilégiées. L’objectif de cette initiative est de mieux comprendre les circonstances ayant conduit ces établissements de santé à se retrouver dans une telle situation financière difficile.
Le 26 septembre dernier, le tribunal de commerce de Lyon a accordé un délai supplémentaire pour permettre à de nouveaux candidats de se positionner en vue de la reprise de la clinique des Portes du Sud et de l’Ehpad Solidâge, qui sont en redressement judiciaire depuis cet été.
Dans un communiqué de presse conjoint, les communes de Corbas, Feyzin, et Vénissieux ont annoncé leur intention de soumettre au vote, lors de leurs conseils municipaux respectifs, la possibilité de solliciter la qualité de créancier-contrôleur. Cette fonction permettrait d’obtenir un accès privilégié à l’information, ce qui est essentiel pour comprendre comment le groupement hospitalier et l’Ehpad ont pu se retrouver dans cette situation délicate et pour être consultés dans les décisions à venir.
Pour rappel, en 2007, les communes de Corbas, Feyzin, Vénissieux et le Grand Lyon avaient soutenu le projet d’implantation en garantissant partiellement des emprunts souscrits par l’Union Mutualiste de Gestion des Établissements du Grand Lyon. Ce soutien financier avait été accordé pour permettre le développement de ces établissements de santé essentiels à la région.
Cette démarche de solliciter la qualité de créancier-contrôleur reflète la volonté des élus locaux de comprendre la situation actuelle et de prendre des décisions éclairées pour l’avenir de la clinique des Portes du Sud et de l’Ehpad La Solidâge.
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