Décidément les batailles juridiques de M. Benkhelifa, s’accumulent, et cette fois-ci il a décidé de « s’attaquer » au journal vénissian Expressions. Un article sous le titre « le droit et… Expression (s) » a même été publié sur le site internet du groupe de l’opposition PS.
Mardi 27 février, le chef de file du groupe des élus socialistes républicains, Lotfi Benkhelifa était au tribunal administratif de Lyon face au journal Expressions. La démarche du président du groupe Ensemble Pour Vénissieux avait pour but d’obtenir que le bimensuel Expressions (journal local financé en grande partie par la municipalité vénissiane) ouvre une tribune aux élus de l’opposition
Mais tout n’est pas aussi simple puisque le rapporteur public a demandé au tribunal que la requête de l’élu socialiste soit rejetée. son travail étant de livrer un avis au juge du tribunal administratif.
Selon les conclusions du magistrat :
La jurisprudence ne peut qu’être d’un faible secours en l’espèce, compte tenu de la spécificité du journal gratuit vénissian. Lequel n’est pas géré par un service municipal, mais par une régie autonome.
Mais celui-ci ne nie pas que « les liens étroits existent avec la Ville tout en précisant que « le journal et son équipe de journalistes professionnelles propose des articles qui reflètent l’actualité de Vénissieux et ne peut être qualifié de laudatif ou propagandiste. »
Afin de prouver leur totale indépendance, l’ex rédactrice en chef, Sylvaine Charpiot, et son successeur Gilles Lulla affirment dans une attestations sur l’honneur que « Les élus découvrent les sujets traités dans chaque numéro en même temps que les habitants. »
Bien évidemment le conseiller municipal PS, voit tout cela sous un autre angle puisqu’il considère que cela reste un support municipal :
le journal Expressions est un support municipal au regard de son financement et de la composition de son conseil d’administration. Il y a un contournement de la loi à des fins politiciennes et de propagande.
L’élu PS a décidé de réagir sur le site EnsemblePourVénissieux, afin de donner des informations sur le financement du journal local :
Le journal est financé à 86% par des recettes de la mairie (Subvention) a hauteur de 650 000 euros et que le conseil d’administration est composé majoritairement d’élus de la majorié et de salariés, et que le 1er adjoint est le directeur de la publication.
Aujourd’hui, la première adjointe n’est plus directrice de la publication et pour pour l’année 2018, 610 000 euros ont été alloués à la régie autonome Expressions.
En 2014 le site internet LyonCapitale avait titré son article par “Expressions” à Vénissieux : le faux nez de Michèle Picard ?. Expression reprise sur le site de Ensemble Pour Vénissieux du groupe des élus socialistes et républicains
Lors des élections municipales de 2014 LyonCapitale posait la question si « Expressions » était un journal de propagande :
Faut-il y voir un support de propagande de Michèle Picard qui ne dirait pas son nom ? Il suffit de taper son nom dans le moteur de recherche pour voir que 505 articles lui ont été consacrés, contre 34 à Lotfi Ben Khelifa et 36 à Christophe Girard, ses opposants aux municipales 2014.
Même M. Girard rentre dans le sujet puisqu’il a publié un communiqué de presse, où il souhaite à M. Benkelifa de réussir dans son entreprise juridique téméraire…
Mais selon M. Girard, le journal Expressions, devrait respecter le principe de l’expression :
Le combat pour que le Journal Venissieux Expression(s) puisse véritablement porter un « s » au sens qu’il respecte un minimum le principe de l’expression de tous est légitime.
L’opposant de droite précise que lorsque M. Benkhelifa était dans la majorité, l’élu de droite avait déjà identifié que « le montage est légale même si le fond ne semble pas être correct »
M. Lotfi Benkelifa était encore dans la majorité que je dénonçais déjà cette imposture. Mais très vite, j’ai identifié que le montage était légale même s’il est totalement malhonnête sur le fond. Il y a l’Esprit et la lettre. En ce cas d’espèces l’esprit est totalement vicieux et la loi est instrumentalisée pour lui servir de couverture. C’est ce que l’on nomme pudiquement la « délinquance en col blanc »
Selon le peut-être futur candidat de droite aux élections municipales de 2020, plusieurs journalistes l’aurait informé de leur « écoeurement de voir l’utilisation de la carte de presse ainsi détournée ». Il serait intéressant que M. Girard nous donne des informations avec des preuves, et non pas sur propos qui auraient été tenus entre lui et quelques journalistes de la presse locale :
Plusieurs journalistes m’ont fait part de leur écoeurement de voir l’utilisation de la carte de presse ainsi détournée en opposition totale avec la déontologie de la profession. Mais le montage à défaut d’être juste est semble-t-il solide.
Quouiqu’il en soit, il faudra attendre le verdict du tribunal qui en général suit les conclusion du rapporteur public.
Article Le Progrès → Les groupes d’opposition doivent-ils disposer de tribunes dans Expressions ?
Et ben le verdict est sans appel… Enfin sans appel, on se comprend hein !
On attend le verdict…