Le vendredi 23 mars 2018, Karima Souid, passait devant le tribunal correctionnel de Lyon, pour outrage sur personnes dépositaires de l’autorité publique, en visant la commissaire de Vénissieux et la désignant, d’« incompétente » sur sa page Facebook suite à une lettre envoyée au député de la 14ème circonscription, Yves Blein, où elle avait précisé :
une commissaire démissionnaire et incompétente, des agents de police qui vous manquent de respect
Lors de son audition devant le juge, elle a maintenu sa position en déclarant :
Cette opinion, c’est la mienne (…) Je pense qu’il y a des gens qui sont morts en France, mais aussi en Tunisie, pour la liberté d’expression
Le 06 avril 2018, le juge a décidé de la relaxée dans l’affaire de son post Facebook sur le commissariat de police de Vénissieux. Il a estimé que les propos incriminés n’avaient pas pour « finalité première d’atteindre directement ou indirectement une victime » mais de « s’adresser au public lui-même pour son information ». Satisfaite de la décision de justice elle a déclaré au site en ligne Kapitalis
Je suis soulagé et contente d’avoir été relaxée dans une affaire où, pour moi, je ne faisais qu’exprimer ma liberté d’expression. Je remercie mon avocat, maître Banbanas, pour avoir énergiquement et habilement plaidé pour rappeler que la liberté d’expression est un droit fondamental en France
Elle aussi publié un commentaire sur sa page FaceBook, en précisant que « la liberté d’expression en sort grandie »
Effectivement, c’est un jour heureux pour la démocratie et la justice, puisque on peut encore dans ce pays avoir un avis critique sur nos forces de police et une décision de justice qui a reconnu le droit d’informer.
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