À partir du 1er janvier 2025, l’accès à la Zone à Faibles Émissions (ZFE) de Lyon sera considérablement restreint, touchant notamment les véhicules classés Crit’Air 3. Cette décision, récemment annoncée par la préfète de région, Fabienne Buccio, marque un tournant dans la politique environnementale de la métropole, mais soulève également des préoccupations sociales importantes.
Les véhicules Crit’Air 3, qui incluent les diesels immatriculés avant 2011 et les essences d’avant 2006, seront désormais exclus de cette zone.
Bien que cette initiative vise à améliorer la qualité de l’air en réduisant les émissions polluantes, elle risque de pénaliser un certain nombre de vénissians qui n’ont pas les moyens financiers de remplacer leur véhicule, même avec les aides de la Métropole. En effet, de nombreuses personnes dépendent de leur voiture pour leurs déplacements quotidiens, et pour celles et ceux qui ne peuvent pas investir dans un véhicule plus récent ou plus écologique, cette mesure pourrait se traduire par une contrainte financière supplémentaire.
Mais ce n’est pas tout, car pour surveiller le respect de ces nouvelles normes, un système de vidéo-verbalisation, basé sur la reconnaissance des plaques d’immatriculation, sera mis en place. Bien que son déploiement ait été initialement prévu pour 2024, il a été reporté à 2026 en raison de divers défis techniques rencontrés lors des tests.
Cette évolution suscite des réactions mitigées. Selon l’article de LyonMag, Bruno Bernard, Président de la Métropole de Lyon, n’a pas fait de commentaires lors de la conférence de presse, il a précédemment exprimé ses réserves concernant les délais de mise en œuvre, tout en reconnaissant l’importance d’une réglementation efficace pour réduire la pollution. Du côté des élus-es de la ville de Vénissieux, qui pour certains sont dans la majorités écolo à la Métropole, c’est un peu le silence, il ne faut surtout pas aller à l’encontre du Président de la Métropole (EELV)
Alors que l’objectif de la ZFE est louable, il est crucial de considérer l’impact de ces restrictions sur les populations les plus vulnérables. Des solutions alternatives et des aides financières pourraient être nécessaires pour accompagner les citoyens dans cette transition vers une mobilité plus durable. La mise en place de mesures inclusives sera essentielle pour éviter d’accroître les inégalités sociales tout en poursuivant les objectifs environnementaux.
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