Le Progrès en date du 12 février 2021 a publié l’interview de M. Idir Boumertit (LFI) adjoint délégué au Grand Projet de Ville et au patrimoine. Pour cette mandature, il a perdu sa délégation sur l’insertion professionnelle.
L’interview concernait le rapport de la cour des Comptes sur les politiques de la ville. Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux, et M Millet adjoint au logement se sont déjà exprimés sur ce rapport et il ne manquait que l’avis de l’élu dont sa délégation, concerne entre autre la rénovation urbaine.
M Millet a écrit que « Le Progrès et les médias ont triplement tord et qu’ils cachent l’essentiel du rapport », tandis que Mme Picard, a fait une conférence de presse pour donner sa lecture de ce rapport et qui selon elle, donne une image erronée de la ville « une certaine image donnée à la ville via une utilisation biaisée du document (Expressions)». Etait présent à cette conférence Renaud Payre, vice-président de la Métropole de Lyon, Yolande Peytavin, première adjointe au maire de Vénissieux, Pierre-Alain Millet, adjoint en charge du logement, des énergies et du développement durable et d’Idir Boumertit, adjoint en charge du Grand projet de ville et du patrimoine.
L’opposition n’a pas beaucoup réagi à ce rapport hormis, le groupe Ensemble Pour Vénissieux qui a déclaré que leur lecture de ce rapport est « accablant pour les habitants mais surtout pour les décideurs de la ville qui en détiennent le pouvoir absolu depuis 86 ans » et leur conclusion se résume par cette phrase « Dans ces quartiers, il y a une République et une mairie qui ne tendent pas la main. ». Autant dire que la lecture de ce rapport est différent en fonction de sa couleur politique.
Concernant la mixité sociale, Michèle Picard, ne cache pas qu’il existe « des replis communautaires et une radicalisation de l’islam dans certains endroits, à Vénissieux » et que la municipalité a déjà engagé des actions pour les femmes « Sur la place des femmes aux Minguettes, nous n’avons pas, heureusement, attendu la cour des comptes pour agir. Nos politiques de proximité, l’appel à projet « La preuve form’elle », ont donné des résultats encourageants : dans les clubs, les pratiquantes sont passées de 22 % à 42 % ». Chacun appréciera les propos du maire
Pour Idir Bourmertit, la mixité sociale ce n’est pas que le logement, tout en précisant que le logement n’est qu’un élément de l’équation. Bon, il faudrait qu’il nous donne cette équation, car à priori, l’état, la métropole, la municipalité n’ont pas pu la résoudre. Mais selon le problème de cette mixité sociale vient du blocage de la mise en oeuvre de la promesse républicaine. Heu, laquelle ?
Concernant les problèmes sécuritaire et le repli sur soi, il ne l’écarte pas d’un revers de main, mais déclare que « c’est un fait minoritaire ». Je ne suis pas certain qu’une partie de la population soit de son avis, mais toujours selon ses propos, ce serait aussi « la conséquence de manipulations par quelques vrais ennemis de la République. » Quels ennemis, il faudrait avoir le courage de le dire sinon on évite de le préciser.
Rien qui ne va à l’encontre de la position de la majorité communiste, qui semble considérer que la ville fait tout ce qu’elle peut pour améliorer les conditions de vie des habitants et donner une autre image de la ville, malgré le rapport de la cour des comptes qui précise « Malgré l’importance des investissements financiers réalisés, la vie au quotidien des habitants demeure difficile, au vu des handicaps structurels dont souffre le quartier, de la concentration de publics modestes et défavorisés »
Depuis la parution de cet article, sauf le conseiller municipal d’opposition Yalcin Ayvali, qui vient de quitter le groupe Nous Vénissieux, et Lotfi Benkhélifa ont posté un avis sur leur page FaceBook
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