Le commerce, l’adjoint sur la liste de Michèle Picard

Vénissieux

Ce n’est pas vraiment une surprise, alors que des adjoints ne seront certainement plus sur la liste à Michèle Picard, candidate communiste aux élections municipales de mars 2020, son adjoint à l’Emploi, au Développement économique et commercial, Djillanie BenMabrouk a décidé de rempiler pour un éventuel mandat, avec la liste communiste de Michèle Picard. Toujours avec l’étiquette Société civile comme en 2008 où il avait rejoint la liste de Christophe Girard, pour ensuite le quitter en 2009. Décidément, cet homme, ne cesse de se renouveler en terme de camp.

Dans un  article du Progrès, l’adjoint au maire se dit « pragmatique », pensant certainement avoir fait bouger les lignes et donner un nouvel élan au développement économique de la ville. Alors soyons un peu plus précis et voyons de quelle économie on parle ?

Mme Picard, nous dit souvent que l’emploi et l’économie, comme la sécurité sont du domaine régalien, mais en terme économique, l’adjoint en question a peut-être oublié que le développement économique est aussi portée par la Métropole de Lyon ?  Et pourtant, alors que dans de nombreuse domaines, les grandes décisions sont prises au Conseil Métropolitain, M. Benmabrouk ne semble pas pour l’instant vouloir se positionner pour les élections, peut-être la peur de perdre en crédibilité s’il n’est pas élu ?

Il faudrait que nos élus cessent de jouer de la flûte, et expliquent clairement aux vénissians comment fonctionne le partage des compétences entre la Métropole qui a en charge le développement économique, et la Ville qui semble être en charge de l’économie de proximité comme le petit commerce par exemple… Cette même économie de proximité pour laquelle M. Ben Mabrouk se dit résigner à subir la dégradation du tissu commerçant.

Pour bien comprendre, il faut savoir que dit la loi :

« la loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, dite « loi MAPTAM », complétée par l’ordonnance n° 2014-1543 du 19 décembre 2014, a érigé la Métropole de Lyon en collectivité à statut particulier, exerçant sur son territoire les compétences anciennement dévolues au département, ainsi que celles attribuées aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre.  Ce statut particulier confère donc à la Métropole de Lyon un large champ de compétences, notamment en matière économique, domaine que la loi NOTRe (loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République) est venue encadrer. »

Au niveau de ses compétences, la Métropole de Lyon semble donc exercer de plein droit, en lieu et place de la ville de Vénissieux, les compétences en matière de développement et d’aménagement économique, social et culturel dont les zones d’activités économiques et les actions de développement etc. D’ailleurs le chantier du Puisoz à Parilly tout comme les grands travaux qui vont avoir lieu sur le quartier des Minguettes, sont des compétences Etat et Métropole puisque Mme Picard, nous avait expliqué lors d’une réunion que La Métropole est le maître d’oeuvre.

Mais alors que reste-t-il à Djillanie Ben Mabrouk pour s’occuper du temps qui passe à la Mairie de Vénissieux ? La réponse est simple, l’économie de proximité ! Et quand on voit, aujourd’hui, l’état du petit commerce, on se dit que le bilan semble très lourd à porter. Peut-être préfère t-il s’approprier des actions entreprises par la Métropole pour les mettre à son crédit, même si la ville de Vénissieux est partenaire de la plupart des actions économiques. Mais quid de ses propres actions en faveur des petits commerçants ?!

L’élu étiqueté société civile mais qui se semble bien dans la majorité communiste semble avoir totalement occulté cet événement majeur qui a marqué profondément sa propre délégation au sein de la majorité. A l’heure des bilans et des projets en 2020, et étant donné qu’il a décidé de poursuivre son action, il serait bon qu’il puisse nous apporter des précisions sur son utilité au sein de la ville mais surtout le budget qui a été alloué à sa délégation pendant cette mandature. Car il est fort probable que la confusion qu’il entretient sur les compétences réellement partagées entre la Métropole et la Ville de Vénissieux n’ait pas totalement été intégrée par les électeurs…

Plus d’informations sur les questions économiques de la Métropole à l’économie par le Grand Lyon

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