Marie-Christine Burricand et l’affaire Malik Oussekine

Après qu’un adjoint communiste a écrit que M. Jean-Michel Fauvergue l’ex patron du Raid, était un « bouffon », voici que Mme Burricand, conseillère municipale communiste à Vénissieux, a fait une déclaration au conseil de la Métropole pour parler de l’affaire Malik Oussekine tué à Paris en décembre 1986 sous les coups de policiers à motos pendant les manifestations contre une loi sur la réforme des universités, la loi Devaquet.

L’élue communiste a décidé de faire une intervention suite à la venue de M Jean-Michel Fauvergue, invité à Vénissieux pour parler des problématiques de sécurité sur la commune. Mme Burricand a donc décidé de ressortir une phrase de l’ex patron du Raid qui avait prononcé « Il faut oublier l’affaire Malik Oussekine ». dans une une émission de France 5 en mai 2019.

Et là, on se demande pourquoi l’élue communiste ne n’est pas prononcée avant les élections, sur les propos de M. Jean-Michel Fauvergue, alors que bien avant sa déclaration, certains députés et responsable de partis ont dénoncé ces propos.

A la fin de son intervention Mme Burricand (PCF) a déclaré :

« Merci à la Ville de Givors d’entretenir la mémoire en donnant à ses rues et squares le nom de Malik Oussekine.»

Qu’en est-il à Vénissieux, y a t-il une rue ou un square au nom du jeune Malik à Vénissieux ? Y a t-il aussi une rue au nom de Yassine Zobiri, policier municipal à Vénissieux, décédé lors 30 ans, lors d’une poursuite avec une véhicule refusant d’optempérer et qui avait été tué dans la collision, son collègue avait été lourdement blessé en novembre 2014. Le policier municipal a été cité à l’Ordre de la Nation, parue dans le journal officiel n°0300 du 28 décembre 2014 page 22762 texte n° 85 (lien)

Mme Picard, avait déclaré : 

« Mourir à 30 ans, ce n’est pas tolérable. Mais mourir à 30 ans à cause de la conduite irresponsable de certains est abominable »

Et pourtant, à ce jour, aucune rue, aucun square à son nom.

Il arrive, souvent que la plupart des politiques critiquent certaines phrases parfois sorties de leur contexte, Mme Burricant (PCF) a bien évidemment omis de préciser les explications de ce policier. 

En fait, l’ex policier, devenu député LREM a déclaré : 

« Depuis très longtemps en province [les forces de l’ordre vont] au contact, Paris commence à faire de la même manière. Et effectivement, Paris a été empêché de ça par l’affaire Malik Oussekine. Il faut l’oublier maintenant »

M. Jean-Michèle Fauvergue, face au tollé des élus de l’opposition, a décidé en mai 2019 de répondre aux critiques, en précisant ne pas renier ce qu’il avait prononcé, et de donner quelques explications : 

« Bien sûr qu’il ne faut pas oublier Malik Oussekine, je suis à 100 % d’accord avec ça ! Ce garçon a été victime de violences policières, il a été pris pour cible par des policiers qui ont été condamnés pour ça, et c’est bien normal. Il a été tabassé par des voltigeurs [des policiers qui agissaient en binôme sur une moto, NDLR] de manière éhontée, il faut être clair. » (Le Parisien)

Donc je me demande bien pourquoi Mme Burricand, qui n’a semble t-il pas réagi à la date (mai 2019) aux propos de l’ex patron du Raid, mais a décidé de faire une intervention à la Métropole récemment, et ceci dans le but qui me semble d’attaquer indirectement M Blein, candidat aux municipales de mars 2020.

La période électorale n’est effectivement pas étrangère à son intervention, et tous les coups sont permis. Il aurait été plus crédible pour Mme Burricant (PCF) de dénoncer en mai 2019, les propos de M. Fauvergue.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.