Vénissieux, une ville dirigée par une majorité communiste depuis plus de huit décennies, est aujourd’hui sous les feux des projecteurs pour des allégations de prise illégale d’intérêt concernant des subventions allouées à des associations. Les critiques se multiplient face à des plaintes et signalements au procureur concernant l’attribution de subventions à des associations liées aux éventuelles soutiens du maire lors des élections.
Malgré les affirmations des communistes sur les projets en cours, tels que la reconstruction de la piscine Delaune dont le financement ne rentre pas dans le cadre de l’ANRU, la construction d’un nouvel équipement pyramide, la couverture des terrains de tennis d’un montant de 1 millions d’euros, le parc linéaire, et la végétalisation des cours d’école, la presse lyonnaise met en avant les allégations d’élus d’opposition sur des pratiques douteuses liées aux subventions.
La maire actuelle, Michèle Picard, est pointée du doigt pour ce que les opposants qualifient de « prise illégale d’intérêt« , remettant en question l’intégrité de la politique municipale. Les accusations mettent en lumière des liens entre certains bénéficiaires de subventions et les partisans du maire, soulignant ainsi des connexions politiques plutôt que des critères objectifs dans l’octroi des fonds.
La réponse des communistes, sous la forme d’un tract diffusé sur le site internet et que l’on verra sur les marchés vénissians, tente de détourner l’attention en évoquant la crise sociale, les réformes réactionnaires du gouvernement, et les fractures de la société. Cependant, cette stratégie ne serait elle pas une tentative de détourner le focus de l’enquête en cours sur les subventions controversées.
Le tract du parti communiste vénissian et rédigé par Pamillet, nomme la liste des associations qui seraient impliquées dans ces accusations. Cependant, pour l’un des plaignants, ce ne sont pas les associations qui sont attaquées comme le laisse entendre ce tract, mais la participation au vote de l’élue communiste.
Les communistes répliquent en qualifiant les dénonciateurs d’élus d’opposition de s’engager dans une campagne de dénigrement orchestrée pour fragiliser la majorité en place. Ils accusent M. BenMoussa (sans étiquette) mais, élu sur la liste de Yvec Blein, de tenter de faire le buzz médiatique sans lien avec la réalité et de détourner la justice à des fins politiques. Les communistes mettent en avant son absentéisme lors des conseils municipaux, et qu’il n’a jamais étudié un seul dossier, un seul projet. Pourtant, en lisant les différentes plaintes de l’élu de l’opposition, on peut dire qu’il est plutôt bien informé. et que par son métier il n’a pas peut-être pas la possibilité d’assister aux conseils. Par ailleurs, est-il concevable qu’un élu ou un Vénissian n’ait pas le droit d’exprimer son opinion, même s’il ne participe pas activement aux conseils municipaux ? En tant qu’élu, il a accès à l’ensemble des rapports complets.
Le tract en question souligne : « En fait, on ne sait rien de ce monsieur qui est, paraît il, infirmier, mais qui n’a jamais rien dit pour défendre l’hôpital des Portes du Sud, alors que la santé est en crise« . Pour éclairer le rédacteur de ce tract, il convient de préciser que l’élu en question est effectivement infirmier à Vénissieux, malgré la formulation ambiguë de cette phrase.
Alors que la municipalité communiste crie à la dénonciation calomnieuse et appelle à la mobilisation des Vénissians pour défendre la politique en place, la controverse soulève quand même des questions cruciales sur la transparence, la responsabilité et l’intégrité de la gouvernance communiste qui perdure depuis plus de 80 ans.
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