Lors de l’Assemblée générale de quartier Charles Perrault, les locataires de la résidence Herriot ont écouté avec attention les propos de Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux, et de Pierre Alain Millet (PCF) adjoint au logement.
Les programmes de renouvellement urbain suscitent souvent des interrogations de la part des habitants car dans certains cas ils ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés. Pour la résidence Herriot, les locataires ont appris cet été que leur barre d’immeuble était vouée à la démolition et à ce titre ils avaient décidé de montrer leur désapprobation lors d’un conseil municipal de juin 2017.
La mairie a donc demandé à l’urbaniste de revoir son projet de renouvellement urbain qui comprends aussi la place du marché et la rue Édouard Herriot.
Pour Michèle Picard, la démolition de la barre de 60 logements est le meilleur projet dans le cadre de cette rénovation, mais face à la contestation le maire a fait un pas en arrière en envisageant une non démolition aux locataires des allées 1 à 11 de la rue Édouard Herriot. Mais, car y a toujours un mais, il y aura des conditions. Avant de prendre une décision la maire demande qu’une consultation soit effectuée afin d’avoir l’avis de tous les locataires en prévenant les habitants que si le projet de démolition est abandonné, les locataires ne devront pas venir protester si leur cadre de vie se détériore suite à la requalification de la place du marché et de la rue Édouard Herriot
Même l’adjoint au logement a pris l’itinitiative d’écrire un article sur son site sous le titre « démolition et rénovation urbaine… comment décider ? » Dans celui-ci le mot démolition a été cité 9 fois et rénovation, 16 fois. M. Millet écrit :
Si nous ne démolissons rien, nous limitons fortement la rénovation ! nous nous empêchons de modifier les conditions de circulation, de sortir de l’enclavement de nombreux quartiers qui ont été conçus comme des impasses à l’époque de la ZUP. Or nous voulons que tout le monde se retrouve dans une vraie ville, avec des commerces, des services, de l’emploi, et du logement diversifié.
Alors je me pose la question sur l’emploi. Cette rénovation urbaine a t-elle permis de faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi ? A t-elle permis à des personnes de retrouver un emploi pérenne ? A priori pas, puisque le nombre de personnes en recherche d’emploi est toujours tout aussi élevé. La situation des habitants a t-elle changé ? Certes l’arrivée du tramway a bien été accueilli par les vénissians, mais des millions ont été investi dans le béton mais pas dans l’humain.
Certainement en faveur du premier projet de l’urbaniste, l’adjoint au logement, précise « en construisant des logements en accession pour ceux qui le souhaitent, mais aussi en locatif indépendant pour ceux qui le préfèrent, et en locatif social pour ceux qui en ont besoin ! »
Vue de cette manière, effectivement on ne peut être que pour, mais quels seront les prix de l’accession pour ceux qui en ont les possibilités financière, et quel sera le montant des loyers de ces nouveaux logements, je doute qu’il soit identique à ceux appliqués aujourd’hui sur la résidence Herriot ?
En tout cas la dernière pétition des locataires a permis d’avoir les signatures de 40 locataires su 60 de cet immeuble, opposé à la démolition
Quoiqu’il en soit, et comme la maire l’a décidé, une concertation aura bien lieu et tous les locataires devront donner leur avis. Au cas où, ceux-ci acceptent la non démolition, qu’en sera t-il de la réhabilitation de cette barre d’immeuble. A priori ce sujet n’a pas été évoqué.
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