Il semblerait que le feuilleton Sacoviv, comportera plusieurs épisodes si l’on se réfère à l’article publié sur le site Médiacités, qui a décidé de voir de plus près ce qui se passe chez le bailleur vénissian. Selon l’article, le bailleur dont la ville détient 79% des actions serait un satellite de la ville communiste :
« Satellite de la ville, la Sacoviv occupe une place stratégique dans cette commune dirigée par le parti communiste depuis 80 ans »
[ENQUÊTE – Dans les arcanes de @Venissieux_ la rouge. Episode #1] Satellite de la ville, la #Sacoviv, qui gère 1800 logements du fief communiste, entretient des liens étroits avec des entreprises locales. Où se mêlent affaires et soutiens politiqueshttps://t.co/5T1tYI0QDK
— Mediacités (@Mediacites) 3 avril 2019
Un premier épisode du feuilleton Sacoviv à lire sur Médiacités en vous abonnant → A Vénissieux, affaires entre camarades. Episode 1 : bailleur social coco, conflits d’intérêts à gogo
La loi Elan oblige les organismes de logement social et les sociétés d’économie mixte de petite taille (dont fait partie la Sacoviv) à se regrouper pour éviter la fusion avec d’autres bailleurs, mais la Sacoviv semble avoir trouvé la parade qui consiste à se regrouper au sein d’une société de coordination ce qui fait dire à Pierre Alain Millet (PCF), adjoint au logement et fidèle de Mme Picard, maire communiste de Vénissieux, que le bailleur restera ainsi plus près de ses clients. Oups, j’ai failli m’étouffer, la bonne blague !!!
Pierre Alain Millet, adjoint au logement, fait aussi partie du comité d’administration, et qui en est même le président, et ce n’est pas tout, puisque sur les douze membres, huit élus de la majorité siègent à ce comité. Aucun élu de l’opposition n’est présent et selon l’élu communiste, « c’est comme çà dans toutes les collectivités ». Mais Médiacités a fait sa petite enquête et contredit la version de M.Millet :
« Faux : à Lyon, par exemple, le chef de file de l’opposition LR Stéphane Guilland et l’élu UDI du 6e arrondissement Marc Augoyard comptent parmi les administrateurs. Impossible donc pour l’opposition d’accéder aux commissions d’appels d’offres ou aux commissions d’attribution des logements, lieux hautement stratégiques. »
Et oui, on ne sait vraiment pas ce qu’il se passe au sein de ce comité. Mais vous allez me dire, que les représentants des locataires sont présent au comité d’administration, soit, mais l’article nous informe que la représentante du CNL, n’est autre que la directrice de publication du journal Expressions, lui-même subventionné à hauteur de 600 000 par la ville de Vénissieux, et toujours selon l’article la représentant CNL aurait été sur la liste de Michèle Picard, lors des dernières élections municipales. Et toc !!!
Médiacités s’est aussi intéressé aux entreprises actionnaires et prestataires du bailleur tout en précisant que la ville détient les trois-quarts du capital, le reste étant partagé par une trentaine d’entreprises privées issues de Vénissieux hormis Dalkia filiale d’EDF qui détient 1.5% du capital ainsi qu’Eiffage avec 0.4%. A préciser que la Sacoviv a été condamné pour favoritisme par le tribunal à hauteur de 10 000 pour avoir confié à cette société des travaux de réparation et qui a obtenu le marché sans passer par une consultation publique. Mais bon pour l’élu communiste, tout cela est du passé et selon lui la Sacoviv a tiré les leçons de ses démêlées avec la justice.
L’article met en avant les conflits d’intérêts de certaines entreprises qui malgré les sollicitations du journal n’ont pas voulu répondre.
En tout cas le feuilleton Sacoviv ne s’arrêtera pas là puisque l’article se termine par ce petit encart :
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