Une marche pour la justice : « en deuil et en colère »

Sous une chaleur atteignant les 36 degrés, une vingtaine de personnes ont bravé les conditions météorologiques pour participer à une marche symbolique des Minguettes jusqu’à la gare de Vénissieux. Portant à bout de bras une banderole affichant les mots « en deuil et en colère », ils exprimaient leur profonde indignation suite au meurtre de Nahel, un jeune homme abattu par un policier le 27 juin dernier à Nanterre après avoir refusé de se conformer à leurs ordres. Cet événement tragique a provoqué un sentiment de deuil et de colère à travers tout le pays, se manifestant par des émeutes qui ont éclaté dans de nombreuses villes pendant une période de quatre jours.

Pour exprimer leur mécontentement et demander justice, des organisations de gauche, ont appelé à une « marche pour la justice » qui a eu lieu le samedi 8 juillet à partir de 15 heures. Le rassemblement débutera à la gare de Vénissieux, suivi d’un cortège dont la destination reste encore inconnue.

À leur arrivée à la gare de Vénissieux, les marcheurs ont été accueillis par une foule d’environ une centaine de personnes, parmi lesquelles de nombreux sympathisants des différentes organisations, venus de l’extérieur. Cependant, il semblerait que les habitants de Vénissieux n’aient pas été sensibilisés à cette marche, dont l’annonce n’a pas bénéficié d’une médiatisation suffisante. Parmi les participants, le parti politique de La France Insoumise, et parmi les manifestants, certains ont déplorés l’absence de Idir Boumertit député LFI de la 14ème circonscription du Rhône. Les élus communistes étaient aussi aux abonnés absents. 

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Plusieurs intervenants ont pris la parole pour dénonces les actes de violences policières, puis le cortège précédé de deux voitures de polices et de trois motards policier, sont partis en direction de Jet d’eau Mendes France.

Dans une déclaration conjointe, des organisations telles que la CGT, le CNT, l’UNEF, Europe Écologie Les Verts, la France Insoumise, le NPA, le Parti de Gauche, le syndicat des Avocats de France, Alternatiba, Amnesty International et l’assemblée des Gilets Jaunes Lyon et Environs ont souligné les conséquences des politiques publiques discriminatoires et sécuritaires qui, selon elles, ont ciblé les quartiers populaires, la jeunesse en croissance et les personnes racisées et précarisées.

Les signataires ont fait valoir que les tensions entre la population et la police étaient profondément enracinées dans une histoire marquée par l’injustice, les préjugés, les violences, les discriminations, le sexisme et un racisme systémique persistant dans l’ensemble de la société.

Les participants exigeront notamment l’abrogation de la loi de 2017 assouplissant les règles d’utilisation des armes à feu par les forces de l’ordre. Ils réclameront également une réforme en profondeur de la police, avec le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique. En outre, ils demanderont la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative, présidé par le Défenseur des droits, ainsi que le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris au sein des forces de police. 

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