Banlieues : Michèle Picard a parlé

Après Nathalie Frier, maire de Saint-Fons, qui s’est exprimée sur la radio RCF, c’est au tour de Michèle Picard, maire de Vénissieux de donner son point de vue après le discours du chef de l’Etat. Mais ce n’est pas dans le Progrès, ni sur VénissieuxInfos, ni sur un grand média télévisé ou radiophonique mais dans les colonnes de Expressions, que la maire communiste de Vénissieux a décidé de donner son avis sur le plan Macron pour les banlieues. Quant au plan Borloo, il semble être parti directement dans les tiroirs. 

Il va être difficile de résumer ce que Mme le maire a déclaré lors de l’interview parue sur le site du journal local, financé en grande partie pas une subvention de la ville (610 000 euros pour 2018), mais la première magistrate semble déçue en déclarant « 90 minutes de stand up pour enchaîner les annonces creuses, sans ambitions ou contradictoires, c’est long… ». La critique est facile, mais combien de fois notre maire a fait du stand up, avec des discours peut-être pas aussi long, mais tout autant ennuyeux.

A lire son interview, on a l’impression que la ville de Vénissieux, a devancé les propositions de Macron, car selon elle, la ville n’a pas attendu le discours et les solutions de M. Macron pour admettre les enfants dès l’âge de deux ans, de dédoubler les classes de CP depuis neuf mois, heu là, elle oublie de dire que c’était une obligation dès la rentrée 2017, bref à Vénissieux on sait tout faire. Et pour les stages de troisième, la Charte de Coopération fonctionne depuis des années. Bon, alors là chapeau, on est trop fort dans cette ville, alors pourquoi tant d’élèves de troisième ne trouvent pas de stage au point qu’une association dont le nom est 100 réseaux a été créée afin d’aider les collégiens à trouver une entreprise susceptible de les accepter en stage.

Concernant l’emploi, Michèle Picard, précise que la ville de Vénissieux, se bat pour faire venir des entreprises, mais ce que les vénissians aimeraient savoir, est quel le montant du budget alloué à M. Benmabrouk, adjoint chargé de l’emploi et celui M. Boumertit, adjoint en charge de l’insertion et du Grand Projet de Ville. Hein il est de combien leur budget, Madame le maire !!! Rappelons que sur Vénissieux, les derniers chiffres des demandeurs d’emploi est de 9 120 personnes à la recherche d’un job. 

Bref, une interview du maire, qui n’apporte pas de nouvelles idées, hormis de dire que les collectivités sont menacées par des restrictions budgétaires de l’Etat. Bah oui, c’est encore la faute à l’Etat, mais au niveau de la ville, que fait Mme le maire, va t-elle à la rencontre des habitants ? Vient-elle dans les quartiers ? A t-elle pris le soin de se déplacer pour discuter avec les jeunes qui sont sans formation et donc forcément sans emploi ?

Sur quoi l’on pourrait être d’accord avec le maire de Vénissieux, c’est l’absence totale de solutions pour les banlieues. Le chef de l’Etat nous a sorti de belles phrases, avec un discours ennuyeux et qui finalement ne donne aucun chiffre précis sur le montant alloué pour venir en aide aux banlieues.  Pauvre Borloo, qui a travaillé dur pour pondre un rapport qui finalement ne sera peut-être même pas utilisé.

Reste à savoir ce que pense notre député de la 14ème circonscription, est-il satisfait du discours du chef de l’Etat ou a t-il des regrets ou des remords comme dans la chanson de BigFlo et Oli :

Monsieur le Premier Ministre, comment comptez vous mettre en œuvre les objectifs du président Macron pour que, comme l’a dit ce matin Yassine Belattar, la banlieue n’existe plus mais qu’elle soit tout simplement un bout de la ville ?

Lire l’interview de Michèle Picard sur le site Expressions (qui en passant vienne de changer le thème de leur site internet) → Banlieues : « Macron a fait des annonces creuses, sans ambitions ou contradictoires », selon le maire de Vénissieux

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