Des vefas, des vefas, rien que des véfas !!!

Vous connaissez certainement la chanson de Gainsbourg, Le Poinçonneur des Lilas, avec le fameux refrain :

Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des trous de seconde classe
Des trous de première classe
Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous

Et bien lors du conseil municipal du 20 mars 2017, Mme Anne Cécile Groléas a, d’une certaine façon repris l’air de cette chanson pour chanter :

Des vefas des vefas, toujours des Vefas

En fait c’est au sujet d’un rapport concernant ce fameux VEFA où les élus socialistes et républicains ont voté contre. Lors de ce conseil municipal, les élus devaient voter l’autorisation à garantir un emprunt pour qu’ICF puisse acheter en VEFA – Vente en l’Etat Futur d’Achèvement – des logements sociaux. Quoi, la ville s’engage pour autoriser cet emprunt pour une fois de plus des logements sociaux. 😕  Et cela semble ne pas plaire au groupe de l’opposition, qui par la voix de Mme Groléas (société civile) décrit une politique inconséquente de la municipalité :

Tout comme l’Etat doit débourser des centaines de millions pour rénover les erreurs urbaines du passés, il faudra des décennies pour corriger vos erreurs.

Selon l’élue, Vénissieux compte « pratiquement 50% de logements sociaux, soit deux fois le minimum légal imposé… » et selon elle, « ces logements sont mal répartis ».

Est-ce vrai ? faudrait que l’on puisse avoir avoir accès à toutes les informations, et voire la part de logements sociaux dans les quartiers de la ville, mais je parie que sur certains endroits, le taux de 50% de logements sociaux me semble largement dépassé. 

Mais vous vous demandez ce que signifie et ce que veut dire VEFA, et bien selon Mme Groléas

c’est un promoteur privé qui construit le bâtiment et qui le revend quasi immédiatement à un bailleur social.

En fait la montée en puissance de la Vefa date d’une décennie, portée par la mauvaise conjoncture pour les promoteurs privés qui voient là un nouveau débouché pour leurs produits, ainsi que par les obligations de la loi SRU et la volonté de développer la mixité sociale.

Pour donner plus de sens à son intervention, l’élue du groupe des élus socialistes et républicains, a pris l’exemple du promoteur lyonnais Alila qui a fait fortune dans la construction de logement social. Pour en savoir un peu plus je vous invite à lire l’article du site internet acteursdeleconomie.latribune.

Bon, il est clair, que le parti socialiste et les communistes vénissians ne sont plus sur la même longueur d’ondes.   😀  😀  😀 

2 Commentaires

  1. Pour reprendre l’intitulé du billet et les mots cités en préambule, Léo Ferré dans une chanson non moins célèbre disait qu’ « avec le temps, va tout s’en va…et finalement aura eu raison de dire « qu’avec le temps, on aime plus »

  2. Quel est l’intérêt pour le citoyen lambda de connaitre le cheminement complexe et semé d’embûche, qui mène aux logements sociaux quand la maîtrise d’ouvrage put en sous-traiter une partie par le truchement de la loi? Que je sache, ces mêmes biens sont livrés au final, et donc le résultat est le même, ça profitera toujours à l’usager qui n’en attendait pas moins de trouver un logement décent.

    Pour le reste c’est de la littérature. Qu’il puisse exister par ailleurs des dérives ou encore des rétro-commissions,ces pratiques restent courantes, c’est l’empire du fric qui prédomine sur nos « pauvres » existences et moins celui des lois dont l’esprit est dévoyé depuis.

    « Tout comme l’Etat doit débourser des centaines de millions pour rénover les erreurs urbaines du passés, il faudra des décennies pour corriger vos erreurs. » Et il en faudra autant pour corriger celles que vous aurez générées!

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