Le 18 février, une première mesure d’augmentation des frais médicaux a été mise en place par le gouvernement Macron, suscitant des inquiétudes au sein de la population. Cette décision, publiée au Journal officiel, prévoit une série de hausses qui s’étendront jusqu’au printemps prochain, impactant directement les consultations médicales.
Dès ce dimanche, les patients ont dû faire face à une augmentation de la participation forfaitaire, passant de 1 euro à 2 euros. Cette hausse concerne directement le remboursement des consultations, réduisant ainsi la prise en charge de la Sécurité sociale. Par exemple, pour une consultation à 26 euros et 50 centimes, le remboursement est désormais de 16 euros, contre 17 euros précédemment.
Mais ce n’est qu’un avant-goût, car au printemps, une autre augmentation est prévue avec celle de la franchise médicale. À partir du 31 mars, les médicaments seront touchés, avec une diminution de 50 centimes de remboursement par boîte. De même, le coût des ambulances augmentera, passant de 2 euros à 4 euros en reste à charge. Cependant, certaines catégories de la population, comme les mineurs, les femmes enceintes, et les personnes aux revenus modestes, seront exemptées de ces augmentations, avec un plafond fixé à 50 euros.
La présidente du syndicat des médecins généralistes MG France, Agnès Gioanotti, a vivement critiqué ces mesures, dénonçant « une double peine pour les patients ». Elle souligne que cela impactera particulièrement les personnes malades nécessitant des soins réguliers, entraînant une augmentation significative de leurs dépenses de santé.
Le président Emmanuel Macron a défendu ces mesures en janvier, minimisant l’impact sur la population. Cependant, ces changements ont été fortement critiqués par les associations de patients, craignant les conséquences néfastes sur les plus précaires. Gérard Raymond, président de France Assos Santé, a souligné que faire payer davantage les personnes malades ne favorise pas leur responsabilisation, mais les culpabilise.
Face à la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, le gouvernement justifie ces augmentations en annonçant une économie estimée à 800 millions d’euros. Cependant, la question demeure quant à l’impact réel de ces mesures sur l’accessibilité aux soins et la santé des citoyens.
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