Une nouvelle scène de violence a éclaté ce mardi 04 novembre 2025 après-midi dans le quartier de la rue Beethoven à Vénissieux. Appelés pour porter assistance à un homme en proie à des convulsions, les pompiers et le SAMU ont vu leur intervention dégénérer en affrontement, symbole d’un climat local de plus en plus tendu.
Selon les premiers éléments données par la presse locale, (lyonMag et Le Progrès), l’homme pris en charge aurait rapidement perdu tout contrôle, s’en prenant physiquement au personnel médical à bord de l’ambulance. Face à cette situation, les secours ont sollicité l’appui de la police. Mais à leur arrivée, les forces de l’ordre ont découvert un attroupement hostile autour du véhicule de secours, contraignant les équipes à se mettre en sécurité. L’individu violent a finalement été interpellé, et le groupe dispersé.
Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer, mais les pompiers comme le SAMU ont annoncé leur intention de déposer plainte. Le SDMIS (Service départemental-métropolitain d’incendie et de secours) a dépêché sur place plusieurs responsables pour soutenir les équipes, visiblement choquées.
La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a dénoncé des faits « inadmissibles », saluant l’intervention rapide des policiers et assurant son plein soutien aux secours agressés. Selon le syndicat Sud-SDMIS, le département du Rhône figure désormais parmi les plus touchés de France par les violences visant les sapeurs-pompiers, un phénomène qui s’aggrave depuis deux ans.
Un sujet sensible pour la mairie
À Vénissieux, ces faits divers à répétition pèsent sur le climat local et deviennent un casse-tête politique pour la municipalité. Dirigée depuis plusieurs mandats par une maire communiste — qui vient d’annoncer sa candidature pour un nouveau mandat — la ville peine à contenir l’image d’insécurité qui lui colle à la peau.
Si la majorité municipale met en avant les politiques de prévention et en publiant les derniers chiffres de la police municipale, les agressions contre les secours, les forces de l’ordre ou les agents publics continuent d’alimenter le malaise. Ces violences récurrentes interrogent sur la capacité des autorités locales à restaurer la confiance entre habitants, services publics et institutions.
Les pompiers du Rhône constatent, que « certaines interventions deviennent impossibles sans renfort de la police ».
Des propos qui résonnent comme un avertissement, à quelques mois d’une campagne électorale où la sécurité s’impose déjà comme un enjeu majeur à Vénissieux.

Soyez le premier à commenter